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Concordia décerne onze nouveaux doctorats honorifiques

Les récipiendaires comprennent des leaders autochtones, un scientifique en chef de la NASA et une représentante du gouvernement rwandais
9 mai 2018
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Par Fiona Downey



Concordia remettra un doctorat honorifique à onze personnalités qui ont marqué chacune à sa façon les domaines du droit, de l’art, des droits des autochtones, du journalisme, de la nanoscience, des affaires et de la philanthropie.

Elles recevront cet honneur pendant les cérémonies de collation des grades du printemps, qui se tiendront les 11, 12 et 13 juin 2018 à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts (175, rue Sainte-Catherine Ouest).

Les personnalités honorées se joindront ainsi à plus de 5 600 étudiants et étudiantes des quatre facultés et de l’École des études supérieures de l’Université qui recevront leur diplôme à la même occasion. 

Personnalités honorées à la collation des grades du printemps 2018 de Concordia 

 

Edith Cloutier

Edith Cloutier

Pour son travail d’autonomisation des autochtones et de resserrement des liens avec la communauté élargie

Membre de la nation anicinabe de Val-d’Or, Edith Cloutier est directrice générale du Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or depuis 1989 ainsi que présidente du Regroupement des Centres d’amitié autochtones du Québec depuis plus de vingt ans.

Première femme autochtone à présider le conseil d’administration d’une université au Québec, Mme Cloutier a joué un rôle de premier plan dans la création du Pavillon des Premières Nations à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue.

Son appui remarquable aux femmes autochtones de Val-d’Or qui ont signalé des cas d’abus de pouvoir a mené à une vaste mobilisation pour combattre la violence exercée contre les femmes partout au Québec. En 2016, elle s’est vu décerner le Prix de la justice du Québec pour son leadership dans la lutte contre la discrimination raciale.

Depuis 2014, Edith Cloutier est codirectrice de DIALOG, réseau de recherche (dont l’Université Concordia est un partenaire actif) financé par le CRSH et le FRQSC. Composé d’une centaine de chercheurs et partenaires autochtones, le réseau explore de nouveaux moyens d’enrichir les cultures autochtones et d’améliorer les conditions socioéconomiques des populations autochtones.

Le lundi 11 juin à 10 h – Faculté des arts et des sciences

Serge Chapleau

Serge Chapleau and
Terry Mosher 

Pour leur plume acérée et leur regard critique sur l’élite sociale et politique

Caricaturistes politiques des plus prolifiques, Serge Chapleau et Terry Mosher piquent de leur esprit les personnalités politiques et sociales du Québec et du Canada depuis plus de quatre décennies, ce qui leur a valu plusieurs prix du Concours canadien de journalisme.

Sujets du documentaire Nothing Sacred de 2003, MM. Chapleau et Mosher ont souvent fait équipe ces dernières années lors d’expositions, d’apparitions publiques et de la publication d’un recueil de leurs caricatures.

Caricaturiste pour le quotidien La Presse depuis plus de vingt ans, Serge Chapleau est également le créateur de l’emblématique présentateur télé Gérard D. Laflaque – qui est passé de l’état de marionnette à Radio-Québec (aujourd’hui Télé-Québec) à celui de personnage généré par ordinateur à Radio-Canada depuis treize ans. Par ailleurs musicien, Serge Chapleau joue de la batterie et de l’harmonica.

Terry Mosher

Mieux connu sous son nom de plume Aislin, Terry Mosher est le caricaturiste principal du quotidien Montreal Gazette depuis 1972.

Il a récemment fait l’objet d’une rétrospective au Musée McCord, et ses travaux ont été présentés dans tout le Canada ainsi que dans des publications comme The New York Times, Harper’s et Punch.

M. Mosher a siégé pendant dix ans au conseil d’administration de la Mission Old Brewery. Il appuie actuellement des dizaines d’autres organismes caritatifs de Montréal et d’Ottawa, leur offrant chaque année de ses caricatures signées Aislin pour les besoins de leurs activités de financement.

Le lundi 11 juin à 15 h – Faculté des arts et des sciences

Chief Wilton Littlechild (Walking Wolf)

Grand chef Wilton Littlechild

Pour son leadership et son travail de défense des droits des peuples autochtones

Le chef Wilton Littlechild compte parmi les trois commissaires de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, qui examine l’histoire des pensionnats au pays – il a lui-même grandi dans l’un de ces établissements.

En 1976, Wilton Littlechild est devenu le premier membre d’une Première nation en Alberta à obtenir un diplôme en droit. Son travail d’avocat a surtout porté sur les pratiques des industries gazière et pétrolière.

Le chef Littlechild a été élu député de la circonscription de Wetaskiwin Rimby de 1988 à 1993. Il a siégé à différents comités supérieurs de la Chambre des communes, et a effectué deux mandats en tant que représentant de l’Amérique du Nord auprès de l’Instance permanente sur les questions autochtones des Nations Unies.

Il a en outre établi l’International Organization of Indigenous Resource Development, une organisation non gouvernementale des Nations Unies.

Fondateur des Jeux autochtones de l’Amérique du Nord, Wilton Littlechild a gagné plus d’une cinquantaine de championnats régionaux, provinciaux, nationaux et internationaux en hockey, en baseball et en natation.

Le lundi 11 juin à 19 h 30 – Faculté des arts et des sciences

Meyya Meyyappan

Meyya Meyyappan

Pour ses recherches avant-gardistes en nanotechnologie et ses vastes efforts bénévoles d’éducation du public

Meyya Meyyappan peut se vanter d’avoir conçu le premier et l’unique dispositif nanotechnologique à être envoyé dans l’espace. En 2007, la U.S. Navy a en effet testé son détecteur nanochimique à bord d’un satellite, et plus tard, de la Station spatiale internationale afin de surveiller la qualité de l’air de la cabine de l’équipage.

L’équipe de M. Meyyappan est également la première à avoir intégré des nanodétecteurs chimiques à des téléphones intelligents, dans le but de fournir au département de la Sécurité intérieure des États-Unis des téléphones munis d’une puce permettant de détecter les gaz.

Chercheur en nanotechnologie parmi les plus respectés du monde, Meyya Meyyappan a publié plus de 370 articles dans des revues à comité de lecture.

Il possède enoutre 22 brevets en nanotechnologie, dont un grand nombre ont été autorisés par l’industrie. M. Meyyappan s’est également distingué en tant que généreux et infatigable pédagogue bénévole auprès d’étudiants, de professionnels et du grand public dans le cadre d’activités incluant des cours abrégés de nanotechnologie commandités par l’OTAN.

L’Université Concordia a d’ailleurs accueilli deux ans de suite cette formation très courue offerte aux universitaires et aux gens de l’industrie.

Titulaire d’un doctorat en génie chimique de l’Université Clarkson à Potsdam (New York), Meyya Meyyappan garde un précieux souvenir de son premier contact avec le hockey lors de matchs entre Clarkson et Concordia.

Le mardi 12 juin à 10 h – Faculté de génie et d’informatique

Lorne Trottier and Louise Rousselle Trottier

Lorne Trottier and Louise Rousselle Trottier

Pour leur sens aiguisé des affaires et leur action philanthropique

Faisant écho à l’appel lancé par Bill Gates aux mieux nantis de redonner au suivant, Lorne et Louise Trottier créent la Fondation familiale Trottier en 2000 afin d’appuyer des initiatives en éducation, en science, en technologie, en environnement et en soins de santé.

Récemment, la fondation a contribué financièrement à la construction d’un abribus solaire au campus Loyola de l’Université Concordia. Résultat d’un concours de design étudiant, le projet sera réalisé conjointement par le titulaire de la chaire de recherche de Concordia en conception intégrée, écologie et durabilité du milieu bâti, et le Centre d’études sur les bâtiments à consommation énergétique nulle de Concordia.

Se décrivant comme un technophile passionné de science et de technologie depuis l’enfance, Lorne Trottier travaille d’abord pour Marconi, développeur de systèmes de communication par radar. Il cofonde ensuite Matrox en 1976 avec son partenaire d’affaires, Branko Matic.

L’entreprise se démarque dans la conception de solutions et de produits innovants en imagerie graphique et en vidéo, Lorne Trottier étant à la barre de la recherche-développement.

Diplômée de Concordia (B.A., sciences économiques 1976), Louise Rousselle Trottier a suivi des cours du soir pour pouvoir travailler tout au long de ses études. Elle a financé une bourse de subsistance en arts et sciences qui porte son nom et se veut un filet de sécurité pour des étudiants qui suivent un programme de grade et doivent par ailleurs travailler à temps plein.

Le mardi 12 juin à 15 h – Faculté de génie et d’informatique

Clare Akamanzi

Clare Akamanzi

Pour son apport à l’amélioration des perspectives éducationnelles et du niveau de vie des Rwandais

Avocate en droit du commerce international et de l’investissement, Clare Akamanzi possède une maîtrise en administration publique de la Harvard Kennedy School, où elle a reçu des prix pour son excellence universitaire et sa contribution remarquable à la communauté de l’établissement.

Elle est également titulaire d’une maîtrise en droit (avec distinction) en commerce international et investissement de l’Université de Pretoria, et d’un baccalauréat en droit (avec distinction) de l’Université Makerere, en Ouganda.

Mme Akamanzi a par ailleurs été diplomate commerciale à Londres ainsi que négociatrice commerciale à l’Organisation mondiale du commerce, à Genève.

Nommée Jeune leader mondiale par le Forum économique mondial en 2012, elle s’est classée un an plus tard au palmarès Forbes des vingt femmes les plus influentes d’Afrique en matière de développement économique.

Le mercredi 13 juin à 10 h – École de gestion John-Molson

Cornelia Hahn Oberlander

Cornelia Hahn Oberlander

Pour sa maîtrise des aspects artistiques et scientifiques de la profession

Ces 65 dernières années, Cornelia Hahn Oberlander a collaboré à une grande variété de projets avec des architectes de renommée internationale. Elle a ainsi travaillé avec Renzo Piano sur l’immeuble du New York Times, avec Moshe Safdie sur le Musée des beaux-arts du Canada et la Bibliothèque municipale de Vancouver, ainsi qu’avec le regretté Arthur Erickson sur le Robson Square et le Musée d’anthropologie de l’Université de la Colombie-Britannique.

Largement reconnue comme première architecte paysagiste du Canada, Mme Hahn Oberlander se soucie depuis toujours de préserver l’environnement, ouvrant la voie en recherche de solutions vertes. Le gouverneur général David Johnston en a d’ailleurs fait l’éloge en soulignant sa maîtrise, sa technique et son désir de respecter les concepts culturels, sociaux et environnementaux dans les travaux qu’elle réalise.

Diplômée du Collège Smith et de l’École d’études supérieures de design de l’Université Harvard, Cornelia Hahn Oberlander a reçu de nombreuses distinctions, dont : le prix Sir Geoffrey Jellicoe de la Fédération internationale des architectes paysagistes; la médaille de l’American Society of Landscape Architects; le prix Margolese National Design for Living; et la médaille de la Landscape Architecture Foundation.

Le mercredi 13 juin à 13 h – Faculté des beaux-arts

Robert Briscoe

Robert Briscoe

Pour son leadership en matière de gestion et d’investissement, et son appui à l’enseignement postsecondaire

Durant sa carrière s’étalant sur cinq décennies, Robert Briscoe a possédé, exploité et financé des entreprises de divers secteurs, dont plusieurs dans la distribution alimentaire. Ces trente dernières années, il a été président de Macco Organiques. Il détient également la société de portefeuille Robraye Management et le distributeur alimentaire québécois Dubé Loiselle.

Diplômé de la Sir George Williams University, l’un des deux établissements fondateurs de Concordia, M. Briscoe a ouvertement témoigné sa gratitude envers l’Université, qui lui a permis de suivre un horaire flexible pour décrocher un B. Sc. et un MBA.

En 2016, sa femme et lui ont versé un don majeur pour appuyer le lancement du Centre d’études Bob-et-Raye-Briscoe en propriété d’entreprise, permettant à Concordia d’offrir de nouvelles occasions d’enseignement et de recherche dans le domaine de la propriété d’entreprise.

Administrateur actif, il a été président du conseil d’administration de la Chambre de commerce du Canada en 2001 et 2002. Il soutient plusieurs associations caritatives et organismes montréalais, dont l’Hôpital Brome-Missisquoi-Perkins et la Fondation Butters, qui offre des services aux personnes autistes ou atteintes d’une déficience intellectuelle.

Le mercredi 13 juin à 15 h  – École de gestion John-Molson

Peter Schumann

Peter Schumann

Pour sa vision créative et son activisme politique

En 1963, Peter Schumann et sa femme Elka Leigh Scott fondent la troupe Bread & Puppet Theater dans le quartier Lower East Side de Manhattan. La troupe fait le tour du monde avec ses bannières, ses masques et ses personnages distinctifs. Mesurant souvent six mètres de hauteur, ceux-ci dominent la foule lors de manifestations contre la guerre du Vietnam et d’autres actions militantes.

Plus ancienne compagnie théâtrale indépendante des États-Unis, Bread & Puppet Theater a aujourd’hui son siège dans une ferme durable du nord du Vermont. Celui-ci accueille des centaines d’étudiants et d’artistes venus collaborer aux réputés spectacles d’été de la troupe.

Attirant non moins de 40 000 spectateurs à ses productions estivales, la compagnie se consacre avant tout au théâtre communautaire en tant qu’outil de résistance politique. À l’international, elle rayonne jusqu’en Palestine et à Haïti, où elle aide à la mobilisation des activistes locaux.

Artiste visuel et auteur, Peter Schumann a écrit le Cheap Art Manifesto (« manifeste pour un art bon marché »). Vivant en accord avec ses principes, il réalise ses œuvres sous la forme de calendriers, de cartes postales, d’affiches, de brochures et de bannières afin que les gens puissent se les procurer à un prix modeste.

Le mercredi 13 juin à 19 h 30 – Faculté des beaux-arts



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