« Nous étudions l’effet de la pesanteur sur la traction et l’enfoncement des roues », explique Chris Skonieczny.
Dans l’ensemble, la recherche sur le rapport de cause à effet entre le sol et les tout-terrains soulève encore de nombreuses questions ouvertes, poursuit-il. En effet, il existe peu de travaux sur la pesanteur, la nature du terrain ou l’interaction entre un véhicule robotisé et le sol sur lequel il circule. »
Un peu plus haut, un peu plus loin
En vue de recréer avec précision les conditions de faible pesanteur propres à la planète rouge, le Pr Skonieczny et ses collaborateurs du Conseil national de recherches, à Ottawa, ont pris place à bord d’un biréacteur Falcon 20, modifié pour répondre à leurs besoins. Ils emportaient avec eux un petit bac à sable simulant le sol martien, un prototype de roue d’astromobile et des outils de collecte de données performants. Avec ses étudiants, Chris Skonieczny a ainsi effectué plusieurs vols – qu’il compare à « des balades en montagnes russes à 3 000 mètres d’altitude ».
Certes, cette mission scientifique ne convenait pas aux personnes de constitution délicate! À preuve, le biréacteur faisait des montées abruptes de quelque 3 000 mètres jusqu’à former des arcs paraboliques. Pendant la réalisation de ces courbes, la gravité diminuait à bord de l’appareil, correspondant brièvement à celle de Mars. Les membres de l’équipe du Pr Skonieczny disposaient alors d’à peine 30 secondes pour mener leurs expériences et colliger des données. Puis, ils devaient rapidement niveler le contenu du bac à sable avant de recommencer le processus.