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HORIZONS STIM : Une étudiante à la maîtrise de Concordia décode le jargon de l’aérospatiale

Andrea Cartile veut rationaliser la communication technique dans toute l’industrie.
27 février 2018
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Par Kenneth Gibson



Après avoir obtenu son premier baccalauréat – un B. Sc. en biologie – à Concordia en 2012, Andrea Cartile a décroché un B. Ing. en génie mécanique.

Maintenant, elle travaille à son troisième diplôme de l’Université, une M. Sc. A. en génie des systèmes qualité offerte à l’Institut d’ingénierie des systèmes d’information de Concordia (CIISE). Le programme met l’accent sur l’apprentissage par l’expérience au moyen de stages en industrie.

Andrea Cartile est supervisée par la professeure Catharine Marsden, et ses recherches sont financées par la chaire en génie de la conception aérospatiale du CRSNG (NCADE) de même qu’une subvention d’engagement partenarial du CRSNG.

Son travail consiste à étudier l’industrie aérospatiale et à mener des entretiens approfondis en vue de comprendre quels obstacles existent entre les différentes personnes qui travaillent sur un même produit et ne parlent pas le même langage technique.
 

« La formation pratique donne une vue d’ensemble exceptionnelle du secteur aéronautique. »


Quel est le rapport entre les images ci-dessus et ci-dessous et vos travaux à Concordia?

Une grande partie de mon processus de recherche consistait à étudier les aéronefs et leur conception dans l’industrie. Ces photos montrent le genre d’apprentissage expérientiel auquel j’ai eu la chance de prendre part dans mes études supérieures.

La première photo a été prise à l’École nationale d’aérotechnique (ci-dessous) pendant un séminaire d’initiation aux systèmes d’aéronefs de 312 heures. Il était organisé dans le cadre du programme d’apprentissage au premier cycle NCADE, financé conjointement par le CRSNG et les partenaires de l’industrie de la NCADE.

Cette formation pratique donne une vue d’ensemble exceptionnelle du secteur aéronautique ainsi qu’une base indispensable pour comprendre les systèmes d’aéronef. Elle m’a aussi donné l’occasion de devenir assistante d’enseignement du laboratoire pratique du cours AERO 201 : Introduction to Flight and Aerospace Systems (« introduction aux systèmes de navigation et aérospatiaux »). 

La seconde photo (en haut) a été prise au spectacle aérien d’Abbotsford en Colombie-Britannique. J’y étais bénévole à l’exposition statique d’un Hercules C‑130 de Cascade Aerospace en août 2017.

To figure out how people in the aerospace industry can work around communications barriers, Andrea Cartile spent time learning first-hand about aircraft and aircraft design.

Ces expériences m’ont beaucoup aidée à choisir un sujet de recherche et à saisir de mieux en mieux la complexité du secteur aéronautique.

Quels résultats attendez-vous de votre projet?

Ma problématique de recherche porte sur trois variables principales : l’industrie de la modification des aéronefs, la gestion du cycle de vie des produits (GCVP) et le langage propre à cette gestion.

La normalisation du jargon technique, communément appelé ontologie dans le secteur logiciel, est un problème bien documenté. Cependant, les discussions sur le sujet ne sont pas souvent abordées sous l’angle d’une interaction de personne à personne dans le contexte d’une petite ou moyenne entreprise qui n’est peut-être pas dotée d’un logiciel de GCVP d’envergure ni d’une solution de processus unique visant à unifier ce langage.

J’avance que diverses méthodes de gestion du cycle de vie des produits (Lean, PMBOK, etc.) utilisent différents langages pour décrire le cycle de vie d’un produit, ce qui crée des obstacles à la communication. Cette diversité est particulièrement contraignante pour le développement de produits complexes, comme la modification d’aéronefs – qui est le contexte de l’étude de cas dans ce travail de recherche.

Je propose une technique appelée cartographie des processus comme instrument utile pour surmonter les obstacles à la communication.

Quels pourraient être les effets concrets de vos travaux dans la vie des gens?

Si convenir d’un langage commun est difficile dans bien des domaines, l’aérospatiale est particulièrement réputée pour ses acronymes et ses interprétations très pointues de certains termes. Par exemple, combien de significations pouvez-vous donner au mot « produit »?

Dans mes recherches sur la gestion du cycle de vie des produits, je crois que la définition du problème et la proposition d’une solution pourraient faciliter la communication quotidienne et la mise en œuvre des processus à l’échelle de l’entreprise.

Quels sont les principaux obstacles auxquels vous vous heurtez dans vos travaux? Dans quels domaines vos travaux pourraient-ils être utilisés?

Il faudrait plusieurs vies pour comprendre l’industrie aérospatiale dans son intégralité. En apprendre suffisamment pour cerner ce problème précis a déjà exigé un travail énorme.

Cette étude vise à engager une discussion constructive sur la façon dont les méthodes de gestion du cycle de vie des produits peuvent servir d’outils constructifs et unificateurs dans les entreprises qui n’obtiendront pas un retour significatif si elles investissent dans des solutions logicielles de GCVP d’envergure.

Le secteur de la modification des aéronefs est l’étude de cas que j’utilise pour mon mémoire, mais je pense que cette conversation peut aller bien au-delà de ce secteur. La modification d’aéronefs est un sujet fascinant et extrêmement complexe, et j’espère que ce projet de recherche est assez bien ancré dans l’industrie pour s’avérer utile.

Quelle personne, quelle expérience ou quel événement particulier vous a donné l’idée de votre sujet de recherche et incitée à vous intéresser à ce domaine?

Je suis dans ce domaine parce qu’il est tout nouveau pour moi et que je le trouve des plus stimulants. Pendant ma dernière année de baccalauréat en biologie, j’ai décidé que je ne voulais plus poursuivre d’études en sciences vétérinaires. J’ai plutôt opté pour un second diplôme de premier cycle en génie mécanique afin d’en apprendre davantage sur le fonctionnement des choses.

J’ai participé à l’équipe de toboggan de béton pendant ma première année de génie, ce qui m’a conduite à passer trois années dans la section des étudiants de Concordia de la Society of Automotive Engineers (SAE).

C’est par l’intermédiaire de la SAE que j’ai rencontré ma directrice de mémoire, Catharine Marsden. Elle est professeure agrégée à la Faculté de génie et d’informatique et titulaire principale de la chaire en génie de la conception aérospatiale du CRSNG.

Le domaine de l’aérospatiale a piqué ma curiosité, car je n’y connaissais presque rien.

Comment les étudiants en STIM que cela intéresse peuvent-ils se lancer dans ce type de recherche? Quel conseil leur donneriez-vous?

Montréal est le troisième pôle aérospatial du monde. La façon la plus simple de se tailler une place dans l’industrie lorsqu’on fait des études d’ingénieur est probablement d’effectuer des stages durant son cursus universitaire.

Il est essentiel d’obtenir un stage – grâce aux programmes coop et de stages en entreprise ou à l’ICIAC – pour établir un premier contact. De plus, l’engagement para-universitaire procure un énorme avantage dans le marché souvent compétitif des stages.

Si vous poursuivez des études axées sur l’industrie aux cycles supérieurs, choisissez un superviseur avec qui vous vous entendez bien, qui s’investit à fond dans le développement de ses étudiants, qui a travaillé dans l’industrie et qui comprend l’importance d’une plateforme d’apprentissage expérientiel.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus à Concordia?

À Concordia, il règne une camaraderie et un esprit d’équipe absolument fabuleux. C’est donc un lieu privilégié pour acquérir les compétences nécessaires à la réussite professionnelle. L’établissement est doté d’un corps professoral aux expertises extrêmement variées et d’installations techniques de pointe.

De ce fait, les étudiants possèdent une bonne formation générale et sont fins prêts à travailler dans l’industrie ou à faire de la recherche. Je suis heureuse de pouvoir étudier à Concordia et j’espère y rester encore longtemps.

Vos recherches bénéficient-elles du financement ou du soutien de partenaires ou d’organismes?

Je tiens à remercier, pour leur soutien indispensable et indéfectible :

  • Catharine Marsden, titulaire principale de la chaire en génie de la conception aérospatiale (NCADE) du CRSNG;
  • le programme de chaires en génie de la conception (CGC) du CRSNG
  • les subventions d’engagement partenarial du CRSNG;
  • les entreprises partenaires de la NCADE : Altair, Bell Helicopter Textron Canada Limitée, Bombardier Aéronautique, Marinvent, Pratt & Whitney Canada, Siemens Canada;
  • la Faculté de génie et d’informatique de l’Université Concordia;
  • Cascade Aerospace;
  • Dominic Ng, Michael Rembacz et William Chicoine, du Laboratoire de conception technique et de fabrication de l’Université Concordia (EDML);
  • les équipes de toboggan de béton et de la SAE de l’Université Concordia.


Apprenez-en plus sur l’
Institut d’ingénierie des systèmes d’information et le Département de génie mécanique, industriel et aérospatial de l’Université Concordia.
 



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