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Faites connaissance avec les chercheurs-boursiers du premier cycle de l’institut Milieux

Le nouveau programme de bourses de l’institut artistique et technologique finance des chercheurs de la nouvelle génération
7 février 2018
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Par Renée Dunk and Kathryn Jezer-Morton



Grâce à de nouvelles sources de financement ainsi qu’à des programmes de soutien inédits offerts par l’institut artistique, culturel et technologique Milieux de Concordia, onze étudiantes et étudiants du premier cycle abordent des sujets de recherche inexplorés.

Ces chercheurs parcourent des champs d’investigation éclectiques, allant de l’expérimentation au moyen de textiles classiques ou novateurs à l’établissement de liens entre science-fiction et pensée autochtone, en passant par une étude ethnographique préliminaire sur des concurrents du jeu compétitif Super Smash Bros. Melee.

L’initiative a pour but d’offrir une expérience sans pareille à des universitaires qui entendent poursuivre des études supérieures. Le titre de chercheur-boursier est conféré par des membres du corps professoral affiliés à l’institut Milieux.

« Notre nouveau programme de bourses permet à des étudiants du premier cycle de vivre une expérience transformatrice, déclare Bart Simon, directeur de l’institut Milieux et professeur agrégé au Département de sociologie et d’anthropologie. En effet, il leur donne l’occasion de s’immerger dans un milieu de recherche fréquenté par d’éminents scientifiques et artistes. »

Outre les avantages offerts aux membres de Milieux, les chercheurs-boursiers bénéficient d’une subvention de 500 $. En contrepartie, ils doivent se consacrer à un important projet de recherche ou de recherche-création, lié à l’une ou l’autre des huit grappes de recherche de l’institut. Leur mandat commence en octobre et se termine fin août.

Kieran Airey-Lee


Kieran Airey-Lee, étudiant en études anglaises

J’analyse les moyens de fidélisation employés dans les jeux de rôle en ligne massivement multijoueur. J’axe ma recherche sur les diverses stratégies que mettent en œuvre les studios de jeux vidéo. À long terme, quels en seront les avantages et les inconvénients? Quelles améliorations pourraient leur être apportées?

Sous la supervision de Darren Wershler, professeur agrégé d’anglais à la Faculté des arts et des sciences, je m’intéresse à la modification logicielle (« softmodding ») de consoles de jeu vidéo Wii, et ce, dans le but d’émuler des appareils désuets relégués au dépôt des médias résiduels et à la grappe de recherche en histoire des médias. La méthode du « softmodding » implique l’utilisation d’un logiciel dans la reconfiguration du mode de fonctionnement d’un composant matériel.

Abbie Rappaport


Abbie Rappaport, étudiante en arts plastiques

Dans ma recherche, j’amorce l’observation ethnographique de groupes de joueurs professionnels spécialistes de Super Smash Bros. Melee sur Nintendo. À cette fin, je mènerai des interviews et je réunirai de la documentation de première main. Mettant à profit mes études en beaux-arts, je réaliserai des croquis et des portraits de joueurs. Enfin, j’analyserai les mécanismes culturels, les connaissances tacites et la sémiotique propres aux membres de cette communauté.

Mon affiliation à la grappe de recherche en histoire des médias de l’institut Milieux m’amène à côtoyer des personnes passionnées, travailleuses et accueillantes. Je suis enthousiaste d’appartenir à ce collectif et de collaborer professionnellement avec ses membres.

Alejandro Barbosa


Alejandro Barbosa, étudiant en arts plastiques

Dans le cadre de mes travaux, je me penche sur l’expérience que procure l’étude de la planète. Je compte structurer un projet d’installation qui, pour l’essentiel, définira la notion de médiation dans les contextes de la race, du genre, des privilèges et du statut que confèrent, à l’échelle mondiale, les identités périphériques.

À l’institut Milieux, j’ai la possibilité d’étudier à fond mes idées. La culture de collaboration qui y règne enrichit non seulement mon vécu universitaire, mais également ma réflexion critique, et ce, par le truchement d’échanges sociaux. En cette dernière année de baccalauréat, ma recherche subventionnée ainsi que mon affiliation à la grappe sur le traitement post-image me procurent une expérience inestimable. Ensuite, je serai fin prêt à partir à la découverte de l’univers de l’art professionnel.

Simon-Albert Boudreault


Simon-Albert Boudreault, étudiant en design et en arts numériques

Je conçois des jeux vidéo – qui n’en sont peut-être pas – à l’intention de personnes qui ne s’adonnent pas à ce passe-temps. Ça peut sembler compliqué, mais ça ne l’est pas vraiment. En outre, j’organise à l’échelle locale des événements qui s’inscrivent dans une démarche expérimentale. Des artistes, des amateurs et des développeurs autonomes y participent à des jeux pour le moins bizarres ou en discutent inlassablement.

Quand j’ai commencé à évoluer dans le milieu universitaire, j’étais un rien blasé, voire cynique. Mais j’ai vite changé d’attitude. Après tout juste un an au pôle de recherche sur les technocultures, les arts et les jeux de l’institut Milieux de même qu’au laboratoire de médias expérimentaux Obx, j’ai déjà enseigné aux quatre coins du monde et donné des conférences lors de colloques internationaux. De plus, j’ai collaboré à de nombreux projets de recherche-création. À mon grand étonnement, ces expériences variées m’ont procuré un indicible sentiment d’autonomisation.

Charline Lemieux


Charline Lemieux, étudiante en arts plastiques

Pour moi, l’accès à l’atelier et aux installations de l’institut Milieux et de la grappe sur les textiles et la matérialité élargit vraiment les possibilités. S’en trouve renforcée ma volonté de poursuivre, d’approfondir et de diversifier ma recherche sur le sujet qui me passionne : les textiles.

Dans mes projets, j’aime bien jouer avec les contrastes. Par exemple, je n’hésite pas à opposer matières naturelles et fibres synthétiques. De même, je ne crains pas de combiner une technologie de pointe comme la coupe au laser à une technique séculaire telle que la vannerie. Grâce aux nouvelles technologies, les fibres forment un domaine d’innovation prodigieux.


Ben Compton, étudiant en arts plastiques

Dans le cadre de mes activités au sein de LePARC, la grappe de recherche en arts de la scène de l’institut Milieux, je prospecte les possibilités de la vidéo directe dans le contexte de la performance. Plus précisément, je me penche sur l’utilisation de cette technique afin d’acquérir une meilleure appréhension des concepts de corps, d’espace, de médias contemporains et de vivacité.

Pour moi, le fait d’intégrer une communauté d’artistes et de chercheurs s’est avéré des plus stimulants. Pour la toute première fois, mes projets autogérés sont considérés au même titre que les travaux de spécialistes en poste. Je suis entouré de nombreux passionnés de leur travail, ce qui me motive encore plus. Bref, ce programme de bourses qui me donne accès à l’institut Milieux fait toute la différence.


Owen Coolidge, étudiant en design et en arts numériques, ainsi qu’en informatique et en génie logiciel

Membre de la grappe de recherche sur la vie spéculative, je crée des objets dotés d’une intelligence computationnelle. Pour ainsi dire, ils portent un regard critique sur leur environnement et expriment leurs pensées à l’aide d’expressions abstraites. Le caractère littéral de leur mode de communication contraste fortement avec les méthodes usuelles d’interaction personne-machine. Du reste, cette formule m’incite à pousser plus loin la réflexion sur la signification que nous attribuons à l’intelligence.

Grâce au programme de bourses de recherche pour étudiants de premier cycle de l’institut Milieux, j’ai amplifié la qualité et la profondeur de mes travaux. J’y suis notamment arrivé en nouant des liens avec des camarades ainsi qu’avec des professeurs aux activités de recherche captivantes.


Ryth Kesselring, étudiante en arts plastiques

Membre du studio subTela, une antenne de la grappe sur les textiles et la matérialité, je m’intéresse à l’utilisation de l’électronique et de la broderie aux fins des textiles intelligents. Ma recherche se décline en deux volets : d’une part, le fonctionnement de l’étoffe en tant qu’archive vivante; d’autre part, l’influence de la texture sonore sur la perception de sa matérialité.

Pour explorer plus avant les schémas du souvenir, je recours aux rythmes et aux éléments acoustiques de l’art en guise d’impressions sur des textiles à mémoire de forme. De même, afin d’intégrer diverses techniques de tissage à l’objet textile, je crée un paysage sonore à partir de la structure de la fibre et du travail manuel répétitif qu’exige sa confection. 


Michael Li, étudiant en études anglaises

En tant que chercheur, je scrute la culture populaire au Japon. Je m’intéresse tout autant à sa production qu’à ses effets sur les clientèles cibles et les médias grand public. Dans le cadre du projet que je réalise actuellement, j’emploie un programme d’animation communautaire afin de concevoir des vidéoclips pour le logiciel de synthèse vocale VOCALOID. En multimédia, cette application – qui permet à l’utilisateur de synthétiser du chant – relève de l’exploit.

La grappe de recherche sur les technocultures, les arts et les jeux de l’institut Milieux rehausse sans conteste la qualité de mon expérience comme étudiant du premier cycle. En effet, je peux m’y consacrer à des champs d’intérêt qui outrepassent les limites disciplinaires de mon curriculum. Par exemple, je me penche sur des questions pointues liées à la culture japonaise, des sujets que n’abordent généralement pas les universitaires.


Dion Smith-Dokkie, étudiant en arts plastiques

Ma recherche porte sur les canons de la science-fiction ainsi que sur la pensée autochtone contemporaine en matière de genre, de technologie et d’avenir. Elle sous-tend l’élaboration d’un cadre intellectuel qui me permettra de spéculer sur les répercussions liées au développement de l’extraction des ressources dans le nord-est de la Colombie-Britannique.

Dans le cadre de ce projet autogéré, je cherche à établir des rapprochements entre l’art autochtone et les modes de connaissance. Le programme de bourses pour étudiants du premier cycle de l’institut Milieux soutient mes efforts. De plus, il m’a permis de faire ma place au sein d’une communauté d’artistes talentueux et de brillants érudits qui partagent mes intérêts et mes opinions politiques. Je pense tout particulièrement aux membres de la grappe sur les initiatives pour l’avenir des Autochtones.


Clara Lacasse, étudiante en arts plastiques

Dans ma recherche, je pose un œil critique sur l’image en tant qu’instrument du pouvoir. Ainsi, j’examine sa fonctionnalité et son ubiquité dans le monde moderne. Je m’attarde spécifiquement à sa contribution au savoir, à l’imagination, à l’idéologie et à l’histoire, de même qu’à son apport dans la formulation de ces concepts. J’observe les sphères de l’industrie culturelle et de la culture visuelle d’aujourd’hui. Puis, en collaboration avec mes collègues de la grappe sur le traitement post-image, je remets en cause l’incidence rhétorique du visuel sur l’acte de regarder.

 

Apprenez-en davantage sur la recherche révolutionnaire qui se déroule à l’institut artistique, culturel et technologique Milieux de Concordia.

 



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