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Étudiants autochtones en bibliothéconomie : « un premier pas dans la bonne direction »

Un récent projet collaboratif de Concordia favorise l’apprentissage en milieu de travail
4 décembre 2017
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Par Meagan Boisse



Plus tôt cette année, la Bibliothèque de l’Université Concordia s’est associée à l’Université McGill et à l’Université de Montréal afin de concevoir un programme à l’intention des Autochtones qui étudient en bibliothéconomie ou en sciences de l’information.

Dans le cadre de ce programme, un étudiant des Premières Nations ou d’origine métisse ou inuite inscrit à l’Université McGill ou à l’Université de Montréal se verra offrir un stage rémunéré, étalé sur deux ans, à la succursale R.-Howard-Webster ou à la succursale Vanier de la Bibliothèque de l’Université Concordia.

Pour Guylaine Beaudry, vice-rectrice exécutive adjointe à la stratégie numérique et directrice et bibliothécaire en chef, le projet marque un premier pas dans la bonne direction.

« Nous commençons tout juste à décoloniser nos bibliothèques, nos espaces, nos catalogues, explique-t-elle. Il reste encore beaucoup à faire. » L’idée du programme lui est venue un matin; l’après-midi même, elle en discutait avec les responsables des établissements partenaires.

« Dans notre profession, cet enjeu revêt une grande importance, poursuit-elle. Le manque de diversité pose problème dans nos bibliothèques, et il faut y remédier. » Dans la foulée, elle souligne que Montréal est la seule ville canadienne à disposer de deux établissements offrant des cursus en bibliothéconomie et en sciences de l’information.

Ponctué de rencontres entre les représentants des trois universités, le processus d’élaboration du programme a fait appel aux services de Charmaine Lyn, conseillère spéciale sur les devenirs autochtones auprès du vice-recteur exécutif aux affaires académiques, et aux suggestions de la Direction de la vie étudiante. Selon Mme Beaudry, davantage de projets comme celui-ci devraient se dérouler dans la métropole québécoise, qui a la chance de compter plusieurs établissements d’enseignement supérieur à proximité les uns des autres.

« Trois universités montréalaises ont conjugué leurs efforts pour aller de l’avant et adopter des mesures positives, précise-t-elle. Voilà un merveilleux exemple de collaboration! »


La possibilité d’acquérir une expérience pratique

Pour l’essentiel, le programme permettra à une étudiante ou à un étudiant autochtone d’effectuer – sous le mentorat de bibliothécaires de profession – diverses tâches dans une bibliothèque universitaire, et ce, tout en poursuivant ses études de maîtrise.

Collections spéciales, projets ponctuels, recherches bibliographiques ou activités didactiques, le stagiaire aura l’occasion d’enrichir son bagage de compétences professionnelles. Il pourra du reste apporter sa contribution non seulement à la Bibliothèque de l’Université Concordia, mais à la communauté élargie. Sur le plan financier, il disposera de fonds pour participer à un colloque sur le thème du bibliothécariat autochtone et sera subventionné par le Centre de ressources pour les étudiantes et étudiants autochtones.

« En travaillant comme bibliothécaire et en côtoyant des personnes qui exercent ce métier depuis nombre d’années, notre stagiaire acquerra in situ des connaissances de première main, affirme Lorie Kloda, directrice adjointe des Bibliothèques – Planification et relations avec la collectivité. C’est là un avantage crucial. Nous espérons qu’après son séjour chez nous et l’obtention de son diplôme, il aura l’expérience voulue pour mener une longue et fructueuse carrière en bibliothécariat ou en archivistique universitaires. »


« Il importe de bien faire les choses »

Son stage et ses études terminés, le principal intéressé pourra continuer de travailler dans le milieu universitaire ou décider d’exercer dans une école publique ou un centre culturel de sa communauté. De fait, le programme ne vise pas uniquement la diversification de la Bibliothèque de l’Université Concordia.

« Il faut que les Autochtones du Québec et du Canada jouent un rôle dynamique dans le domaine de la bibliothéconomie », insiste Mme Beaudry.

« Ce n’est qu’une première étape en matière de devenirs autochtones. La Bibliothèque veut aller plus loin à cet égard. Pour y arriver, nous devons d’abord développer notre savoir. Il importe de bien faire les choses. »


Admissibilité

Pour être admissibles au présent programme, les candidats doivent avoir été acceptés à la maîtrise ès sciences de l’information (« Master of Information Studies ») de l’Université McGill ou à la maîtrise en sciences de l’information de l’Université de Montréal et commencer leurs études au trimestre d’automne. Le processus d’admission s’enclenchera le 8 janvier 2018 et prendra fin le 16 février 2018, à 17 heures.

Le stagiaire retenu sera assuré de travailler 15 heures par semaine de septembre à avril et 30 heures par semaine de mai à août, et ce, durant deux ans. De plus, l’université d’accueil prendra en charge ses frais de scolarité et ses cotisations étudiantes.

Le dossier de candidature peut être rédigé en anglais ou en français.


Pour obtenir de l’information complémentaire sur le présent programme, veuillez consulter le site suivant : concordia.ca/indigenouslibrarian.

 



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