Skip to main content

Une étudiante en éducation artistique invite la compagnie de danse sud-coréenne Blackswan à la Galerie FOFA

Un récital aura lieu dans le cadre de l’exposition de Seonjeong Yi sur l’expérience des « femmes de réconfort » coréennes durant la Seconde Guerre mondiale
8 juin 2017
|
Par Andy Murdoch


Récital de la compagnie de danse Blackswan en Corée du Sud Récital de la compagnie de danse Blackswan en Corée du Sud

L’artiste et éducatrice en art à l’Université Concordia Seonjeong Yi a invité la compagnie de danse sud-coréenne Blackswan à se produire dans la cour extérieure de la Galerie FOFA de l’établissement les 6 et 7 juin 2017.

Étudiante finissante à la maîtrise en éducation artistique, Mme Yi a consacré son mémoire à un programme éducatif du Musée Heeum des « femmes de réconfort » de Daegu, en Corée du Sud. Lors d’un voyage de recherche en 2016, elle y a tissé des liens avec la troupe de danse Blackswan, qui avait créé une performance inspirée de ces femmes.

« Un nom plus beau que les fleurs »

Œuvres de participants exposées au Département d’éducation artistique Œuvres de participants exposées au Département d’éducation artistique

Le terme « femmes de réconfort » est un euphémisme qui désigne les femmes recrutées, trompées, vendues ou enlevées afin de servir d’esclaves sexuelles pour les militaires japonais dans des maisons closes durant la Seconde Guerre mondiale. Depuis, l’expression est toujours présentée entre guillemets dans le but de souligner sa signification problématique et contradictoire.

Le récital de la compagnie Blackswan, « Un nom plus beau que les fleurs », a vu le jour après qu’une danseuse, Bunseon Kim, a trouvé une ancienne « femme de réconfort » qui portait le même nom qu’elle et vivait dans la même région. Elle s’est alors intéressée au récit de sa vie.

La troupe a entamé des recherches sur le sujet avec l’aide d’un groupe de militants sociaux local, le Forum des citoyens de Daegu pour les Halmuni. Cet organisme avait en effet amélioré les conditions de vie des « femmes de réconfort » de la région et archivé leurs histoires et leurs œuvres.

La performance de rue est présentée une fois par mois depuis quatre ans, et tous les fonds recueillis sont remis au Musée Heeum.

« Cet événement unira diverses communautés du monde »

Œuvres de « femmes de réconfort » exposées à ARTEspace Œuvres de « femmes de réconfort » exposées à ARTEspace

« Cet événement permettra d’unir diverses communautés du monde par un échange culturel et d’élargir la connaissance de questions sociohistoriques au moyen de l’art. Il montre en effet comment l’art peut aborder des enjeux sociaux et favoriser une pédagogie publique grâce à une expérience empathique et esthétique », explique Seonjeong Yi.

« En fin de compte, le projet vise à sensibiliser le public aux droits des femmes et à mieux faire connaître la violence sexuelle qui se produit en temps de guerre – encore aujourd’hui. J’espère ainsi que les gens partageront les histoires des “femmes de réconfort” et se rappelleront l’importance de la compassion. »

Une exposition d’œuvres de « femmes de réconfort » montée par Seonjeong Yi (ARTEspace), une narration visuelle du récit d’une survivante (Galerie FOFA), des réponses artistiques de participants du public (EV Junction) et des performances publiques, dont une conversation avec des artistes de la compagnie de danse Blackswan sont en cours dans le cadre du projet intitulé Blooming Together.

Liens connexes



Retour en haut de page

© Université Concordia