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« La marche à suivre pour faire du Canada un joueur de classe mondiale en recherche »

L’Université Concordia réagit à un rapport indépendant sur le soutien à la science
17 mai 2017
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Par J. Coady



En juin dernier, un comité de neuf personnes dirigé par l’ancien recteur de l’Université de Toronto, David Naylor, a amorcé une analyse indépendante de six mois sur l’état du financement de la recherche au Canada.

Le Comité consultatif sur l’examen du soutien fédéral à la science fondamentale a invité les universités à fournir des éléments de preuve et des commentaires. L’analyse présentée par l’Université Concordia proposait d’apporter un certain nombre d’améliorations ciblées au système.

Le rapport final remis au gouvernement canadien le mois dernier fait état de 35 recommandations au total pour améliorer l’appui fédéral à la recherche universitaire.

Selon Justin Powlowski, vice-recteur à la recherche et aux études supérieures par intérim de l’Université Concordia, la plupart des éléments essentiels du rapport sont conformes à la vision de l’établissement.

« L’examen couvre un grand nombre de questions et réussit très bien à établir et à résumer la marche à suivre pour mieux soutenir la recherche au Canada et élever le pays au rang de joueur de classe mondiale », précise-t-il.

À ce titre, M. Powlowski souligne trois recommandations qui lui semblent particulièrement importantes.


Soutien à la recherche entreprise à l’initiative des chercheurs

« Tout d’abord, l’investissement proposé de 485 millions de dollars sur quatre ans pour soutenir la recherche réalisée à l’initiative des chercheurs est essentiel, et est très bien vu par les scientifiques de toutes les universités », affirme-t-il.

« Depuis quelques années, on observe une tendance au financement d’une recherche soi-disant “prioritaire”, dont les paramètres sont dictés par les impératifs du gouvernement et de l’industrie. Ce type de vision risque d’exclure des chercheurs dont les travaux ne cadrent pas exactement avec ces priorités. Or, le phénomène semble s’opérer au détriment de la recherche motivée par la curiosité, laquelle en général a des retombées à plus longue échéance. Il est donc important de renverser la tendance. »


Augmentation du financement des chaires de recherche du Canada

Justin Powlowski accueille aussi favorablement la recommandation d’augmenter le financement des Chaires de recherche du Canada et d’allouer de façon stratégique de nouveaux postes de chaire aux chercheurs de niveau 2, plus communément appelés les chercheurs en début de carrière.

« Dans le contexte actuel, cela peut poser un défi pour l’Université de recruter le nombre requis de chercheurs de niveau 1, explique M. Powlowski. Grâce à un rétablissement du financement assorti d’une plus grande flexibilité d’embauche de chercheurs de niveau 2, nous serions mieux outillés pour attirer des talents de classe mondiale à l’Université. »


Financement des possibilités de recherche innovante

Le rapport recommande en outre un renforcement et une coordination du financement des possibilités de recherche émergente interdisciplinaire, qui comportent des risques élevés, mais permettent une plus grande coopération internationale.

« Cela aura pour effet – du moins, nous l’espérons – de combler les écarts en matière de financement de travaux de recherche importants habituellement plus difficiles à subventionner, indique M. Powlowski. Par exemple, la recherche multidisciplinaire est particulièrement florissante à Concordia. Si l’on accorde plus de ressources à ce type de recherche, nous pourrons mieux tirer parti de nos atouts. »

Par ailleurs, le rapport recommande une approche plus coordonnée du soutien fédéral, entre autres par la création de nouveaux organes consultatifs superviseurs et d’un conseil qui coordonnerait plus étroitement les programmes de financement et les efforts de gouvernance des quatre principaux organismes de soutien fédéraux : le CRSNG, le CRSH, les IRSC et la FCI.


Un cadre de travail complet, fondé sur des données probantes

Le rapport a été bien reçu depuis sa publication. Universités Canada l’a qualifié de « cadre de travail à long terme complet, fondé sur des données probantes pour réinvestir dans l’écosystème de recherche du Canada de manière mondialement concurrentielle ».

Depuis, le groupe porte-parole des universités canadiennes s’est engagé dans une campagne de six mois pour exhorter le gouvernement à mettre en œuvre toutes les recommandations du rapport.

M. Powlowski leur donne raison dans l’ensemble, ajoutant que si le rapport n’est pas parfait, il guide en effet la voie au regard de nombreuses questions.

« Le rapport constitue un excellent plan de mise en œuvre des améliorations, affirme-t-il. Maintenant, nous devons nous appliquer à l’exécuter au profit de toutes les universités canadiennes. »


Renseignez-vous sur l’
Examen du soutien fédéral aux sciences ou consultez le rapport final du comité.

 



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