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« Nous développons le créneau occupé par Concordia dans des domaines modernes »

Le nouveau Département de génie chimique et des matériaux se donne les moyens d’assumer un rôle de chef de file en recherche sur la durabilité
1 mai 2017
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Par Amanda Clarke


À compter du 1er mai, la Faculté de génie et d’informatique de l’Université Concordia commencera à donner forme à son nouveau Département de génie chimique et des matériaux.

Alex De Visscher, directeur intérimaire, et Zhibin Ye, nouveau professeur de génie chimique, ont accepté de mettre sur pied les programmes, les cursus et les laboratoires de ce département nouvelle génération.

Le doyen de la Faculté de génie et d’informatique, Amir Asif, estime que le nouveau département complétera les neuf programmes de génie actuellement offerts à l’Université.

« Nous développons le créneau occupé par Concordia dans des domaines modernes comme les matériaux de pointe, la fabrication additive, la nanotechnologie et l’autoassemblage moléculaire », déclare Amir Asif.

« Surtout, ce diplôme offrira d’excellentes occasions de formation et de recherche. Il permettra à nos étudiantes et étudiants d’être à la fine pointe de la technologie en génie chimique et des matériaux. Ils enrichiront ces passionnantes disciplines en devenant entrepreneurs dans ce domaine ou en y faisant carrière. »

Le département sera unique en son genre au Canada, car il combinera génie chimique et génie des matériaux et mettra l’accent sur de nouveaux procédés de production de matériaux spécialisés. De tels procédés pourraient être élaborés pour les secteurs de l’énergie renouvelable, des transports, de l’aérospatiale, de la médecine et des produits pharmaceutiques.

Concevoir un avenir durable

Les travaux d’Alex De Visscher portent sur la fabrication de carburants et de produits chimiques à partir de dioxyde de carbone.

« Depuis des années, je mène des recherches sur les façons de réduire l’impact environnemental de l’industrie pétrolière, explique-t-il. Avec le temps, il m’est apparu de plus en plus évident que nous ne pouvions plus faire abstraction du dioxyde de carbone produit par la combustion du pétrole. »

« Nous aurons toujours besoin de pétrole, mais il ne sera pas nécessaire de l’extraire du sous-sol si nous pouvons le tirer de l’atmosphère. »

Le directeur intérimaire du nouveau département explique que, même si cela peut paraître utopique, il est possible de produire de l’hydrogène par électrolyse de l’eau à l’aide d’énergie renouvelable bon marché.

« L’hydrogène peut servir à convertir le dioxyde de carbone en méthanol ou en essence, par exemple », indique-t-il.

« Le dioxyde de carbone peut provenir de l’industrie du ciment, qui en rejette énormément. Ce qui rend le ciment intéressant, c’est qu’il va lentement réabsorber le gaz de l’atmosphère, de sorte que le carburant n’aura pas d’effet durable sur le climat. »

Les travaux de Zhibin Ye, quant à eux, sont également axés en partie sur l’énergie renouvelable.

« Je cherche notamment à créer des polymères et des nanomatériaux novateurs ayant des propriétés supérieures adaptées à certaines utilisations comme la fabrication de composites robustes, la catalyse ainsi que le stockage et la conversion de l’énergie », précise-t-il.

Ses travaux ont mené à la découverte d’une classe de nanocatalyseurs métalliques qui pourraient permettre d’améliorer les procédés de fabrication des produits pétrochimiques. Récemment, le chercheur a également inventé un procédé de production de petites nanosphères de carbone qui modifie en profondeur la manière dont nous captons et stockons l’énergie renouvelable.

« Des recherches inédites »

Bien que le département soit tout nouveau, Alex De Visscher et Zhibin Ye font remarquer que les recherches qui s’y dérouleront ont beaucoup de points communs avec les remarquables travaux sur le génie des matériaux effectués dans toute la Faculté de génie et d’informatique ainsi qu’à la Faculté des arts et des sciences.

En septembre, le nouveau département commencera par offrir des cours indépendants de 2cycle en génie chimique avant de proposer, en 2018, un certificat et un diplôme. Ces programmes courts de 2e cycle s’adresseront aux étudiantes et étudiants qui souhaitent s’initier au génie chimique sans pour autant vouloir faire toute une maîtrise dans cette discipline.

Dans les années qui suivront, quand le personnel enseignant sera entièrement constitué, le département offrira l’intégralité des cours obligatoires et facultatifs des cursus de 1er, de 2e et de 3e cycle.

En savoir davantage sur le nouveau Département de génie chimique et des matériaux.

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