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« Nous pouvons mettre un frein à la peur et à la haine »

Les 26 et 27 mai prochains, unissez votre voix à celle de l’Institut montréalais d’études sur le génocide et les droits de la personne de Concordia pour souligner le rôle de Montréal dans la protection des opprimés
8 mai 2017
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Par Renée Dunk


 

Montréal, l’une des villes les plus anciennes et les plus inclusives d’Amérique du Nord, possède une longue tradition d’attachement à la diversité, de protection des droits de l’homme et d’accueil des persécutés.

Elle a notamment été une terre d’asile pour des milliers de réfugiés vietnamiens ayant fui le régime communiste à la fin des années 1970 et au début des années 1980. S’y sont également installées de nombreuses victimes de la guerre et de l’oppression, dont des Arméniens, des Juifs, des Ukrainiens, des Haïtiens, des Rwandais et, plus récemment, des Syriens.

Par ailleurs, la métropole a été à l’avant-garde de la lutte des droits LGBTQ. Les célébrations annuelles de Fierté Montréal constituent d’ailleurs le plus important rassemblement de cette communauté dans le monde francophone.

Pour souligner le rôle de la ville dans la défense des droits de la personne, l’Institut montréalais d’études sur le génocide et les droits de la personne de l’Université Concordia a fait équipe avec Amnistie internationale Canada, le Comité national arménien du Québec et le Centre Raoul-Wallenberg pour les droits de la personne afin d’organiser Montréal, ville des droits humains, un événement majeur qui aura lieu les 26 et 27 mai prochains.

Le programme s’articule autour de trois grandes activités : une conférence à l’Université Concordia, la Marche annuelle pour l’humanité et la prévention des génocides, et un concert en soirée à la suite de la cérémonie de remise du prix Ambassadeur de la conscience d’Amnistie internationale. Cette année, deux colauréats seront récompensés : Alicia Keys et le mouvement de défense des droits des peuples autochtones du Canada.


« Agir comme fers de lance »

Le lieutenant-général Roméo Dallaire, attaché supérieur de recherches à l’Institut montréalais d’études sur le génocide et les droits de la personne, affirme que nous assistons actuellement à une montée de l’extrémisme et de l’autoritarisme dans le monde. Selon lui, mieux qu’à tout autre moment dans leur histoire, le Canada et Montréal sont bien positionnés pour jouer un rôle de premier plan dans la défense des droits de la personne et cimenter leur statut de leaders sur la scène internationale.

Lt. Gen. Roméo A. Dallaire | Photo by Laura Leyshon Lt. Gen. Roméo A. Dallaire | Photo: Laura Leyshon

« L’initiative “Montréal, ville des droits humains” est une première affirmation de notre ambition commune d’agir comme fers de lance en matière de protection des droits de la personne à l’échelle mondiale », déclare-t-il.

Béatrice Vaugrante, directrice d’Amnistie internationale Canada, estime qu’une action concertée est impérative pour souligner l’urgence de protéger les droits de la personne contre les menaces actuelles.

« Nous devons mettre un frein aux politiques de diabolisation qui sont en train de créer un monde divisé et dangereux », insiste-t-elle.

« La rhétorique de la peur, le blâme et la haine érodent la vision d’une société ouverte, fondée sur l’égalité. Toutefois, en travaillant ensemble, nous pouvons renverser la vapeur. »


« Plus jamais »

Selon Mheir Karakachian, représentant du Comité national arménien du Québec, l’histoire récente est marquée par une multitude d’atrocités qui ont débuté par une violation des droits de la personne, puis culminé dans des actes de persécution de masse, de nettoyage ethnique et de génocide.

« Malheureusement, l’histoire ne cesse de se répéter, juste sous nos yeux, ajoute-t-il. C’est pourquoi nous avons uni nos forces et pris position pour envoyer un message retentissant contre les génocides – plus jamais! »

Irwin Cotler, du Centre Raoul-Wallenberg pour les droits de la personne, mentionne que Montréal, ville des droits humains a lieu en pleine escalade de menaces de toutes sortes : résurgence de l’autoritarisme, culture d’impunité, criminalisation des divergences d’opinions, populisme totalitaire ainsi que démocratie et états démocratiques en recul.

« Le temps est venu de sonner l’alarme et de décréter une mobilisation mondiale des consciences. »


Montréal, ville des droits humains se tiendra les 26 et 27 mai prochains.

Conférence à l’Université Concordia
QUAND : 26 mai, 12 h – 17 h 30
OÙ : Auditorium des diplômés de la Sir George Williams University, salle H-110, pavillon Henry-F.-Hall (1455, boulevard De Maisonneuve Ouest)

Marche annuelle pour l’humanité et la prévention des génocides
QUAND : 27 mai, 12 h 30 – 16 h
OÙ : Départ du pavillon pour la paix Michal-et-Renata-Hornstein du Musée des beaux-arts de Montréal (2075, rue Bishop); arrivée à la place du Canada (angle Peel et René-Lévesque Ouest)

Cérémonie de remise du prix Ambassadeur de la conscience d’Amnistie internationale et concert 
QUAND : 27 mai, 19 h 30
OÙ : L’Astral (305, rue Sainte-Catherine Ouest)


Consultez le site Web de 
Montréal, ville des droits humains pour obtenir de l’information détaillée sur le programme et les billets. Veuillez noter que l’inscription est obligatoire pour assister à la conférence. Cliquez ici pour en savoir plus sur l’Institut montréalais d’études sur le génocide et les droits de la personne de l’Université Concordia.

 



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