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Anglos à Montréal : la connexion culturelle

Des professeurs de Concordia et leurs collègues abordent l’économie créative bilingue, du jazz des années 1920 à la peinture aérosol
29 avril 2016
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Par Elisabeth Faure


Le groupe de rock montréalais Arcade Fire, lauréat d’un prix Grammy, compte trois diplômés de Concordia. Le groupe de rock montréalais Arcade Fire, lauréat d’un prix Grammy, compte trois diplômés de Concordia.


Comment les anglophones contribuent-ils à la scène artistique montréalaise?

Les 12 et 13 mai prochains aura lieu le colloque bilingue intitulé Les anglophones, l’anglais et l’économie créative de Montréal : associations et dissociations. Celui-ci vise à explorer les liens entre les communautés d’expression anglaise du Québec et l’économie du secteur culturel de la province.

En tout, 51 chercheurs et chercheuses de l’Université Concordia prendront part à cet événement planifié dans le cadre du 84e Congrès de l’Association francophone pour le savoir (Acfas).


Culture anglophone

« Les anglophones du Québec sont très présents dans le secteur des arts, de la culture et du patrimoine », souligne Lorraine O’Donnell, organisatrice du colloque et professeure affiliée à l’École des affaires publiques et communautaires de Concordia.

« Nous souhaitons en apprendre davantage sur la manière dont les praticiens de la culture anglophone travaillent et gagnent leur vie, poursuit-elle. À quels défis et situations doivent-ils faire face? »


Plus de musique montréalaise

« Lorsqu’on m’a demandé si je voulais participer à cet événement, j’ai sauté sur l’occasion », témoigne Will Straw, directeur de l’Institut d’études canadiennes de McGill et professeur d’histoire de l’art et de communication à l’Université McGill.

« Actuellement, la culture anglaise au Québec fait l’objet de travaux d’érudition vraiment intéressants, car ceux-ci ne véhiculent plus le ressentiment et la vulnérabilité jusqu’alors omniprésents », explique le professeur Straw, dont certains étudiants donneront une présentation au colloque.

M. Straw prendra part à une table ronde sur la musique et la scène musicale anglophone de Montréal.

« On remarque non seulement une forte implication des anglophones dans ces communautés musicales, mais aussi la naissance de nouvelles formes de collaborations qui dépassent les frontières linguistiques, poursuit-il. Je pense que la musique est très efficace pour jeter des ponts entre les langues. »
 

Carte postale colorisée, vers 1910. BAnQ, P547S1SS1SSS1D002P1771R. | Image fournie par Mémoire du Mile End. Carte postale colorisée, vers 1910. BAnQ, P547S1SS1SSS1D002P1771R. | Image : Mémoire du Mile End.


Découvertes pédestres

En plus des tables rondes, le colloque prévoit deux visites pédestres de la ville.

La première, organisée par le groupe Mémoire du Mile End, explorera l’économie créative interculturelle du quartier Mile End.

La seconde a été mise sur pied par l’équipe du festival international de graffiti Under Pressure et de la Galerie Fresh Paint. Elle portera sur les murales de rues liées aux communautés d’expression anglaise de Montréal.

Les deux marches ont été conçues spécialement pour le colloque. « Ces sorties en ville permettront aux participants de découvrir et de considérer sous un angle unique et dynamique d’importants sites de l’économie créative anglophone de Montréal », se réjouit la professeure O’Donnell.

« Nous explorerons des œuvres d’art public et des édifices liés à l’économie du théâtre, du jeu et de la musique anglophones. »

Par ailleurs, le colloque accueillera la conférencière Linda Leith, fondatrice du festival Metropolis bleu. « Mme Leith joue un rôle actif dans l’économie créative et dirige notamment une importante maison d’édition de langue anglaise au Québec, Linda Leith Éditions », précise Mme O’Donnell.


Partenaires et publics multiples

Le colloque est organisé par le Réseau de recherche sur les communautés québécoises d’expression anglaise (RRCQEA), une initiative conjointe de l’École des affaires publiques et communautaires de Concordia et de l’Institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques (ICRML).

« Nous tenons de nombreux événements avec nos partenaires universitaires et communautaires issus des collectivités anglophones et francophones », explique Mme O’Donnell, coordonnatrice-chercheuse du RRCQEA.

« Grâce à ces activités, les recherches les plus récentes sont accessibles non seulement aux spécialistes, mais aussi au grand public. »

Le colloque de deux jours a été mis sur pied par Lorraine O’Donnell, Will Straw, Anne Robineau (directrice adjointe de l’ICRML) et Patrick Donovan, doctorant à l’Université Laval qui collabore avec le RRCQEA.

Ensemble, ils forment le comité du programme avec Paul Zanazanian, professeur adjoint à McGill, et Cheryl Gosselin, professeure à l’Université Bishop’s.

L’événement bénéficie du soutien de plusieurs organismes, dont l’ICRML, l’English Language Arts Network (ELAN) et l’Institut d’études canadiennes de McGill.


Réseautage

Si de nombreux participants viennent pour assister aux discussions, beaucoup finissent par nouer des relations qui se poursuivront bien au-delà de l’événement, d’après Mme O’Donnell.

« Nos colloques sont spécialisés, mais ils ne manquent ni d’animation ni de divertissement, explique-t-elle. Ils ont donné lieu tant à des amitiés qu’à des collaborations de recherche interdisciplinaire et interlangagière. »

« Que ce soit pour la recherche, le réseautage ou la découverte d’une nouvelle facette de la ville, notre colloque est stimulant et opportun. »


Inscrivez-vous au colloque
Les anglophones, l’anglais et l’économie créative de Montréal : associations et dissociations, qui aura lieu les 12 et 13 mai à l’Université du Québec à Montréal, au Théâtre Rialto et ailleurs dans Montréal.

Tarifs à partir de 105,65 $ pour les étudiants.

 



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