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Concordia réagit aux critiques sur une étude de cas

Le recteur répond à des inexactitudes dans les faits
17 novembre 2015
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Par Alan Shepard



Au cours des derniers jours, Kathleen Ruff, conseillère à l’Institut Rideau, a critiqué dans les médias une étude de cas en relations publiques mise en ligne par l’École de gestion John‑Molson (JMSB) à l’été 2015. Intitulé « Lessons from the Quebec Asbestos Industry: Can there be meaningful dialogue and consensus when facts come up against feelings? » (« Leçons de l’industrie de l’amiante de Quebec : un dialogue sensé et un consensus sont-ils possibles quand les faits se heurtent aux émotions? »), le document en question avait été rédigé par John Aylen, qui co-enseigne à JMSB.

Mme Ruff prétend que l’étude de cas présente un conflit d’intérêts en raison des liens passés de l’auteur avec l’industrie. Or, Concordia s’est dotée d’un processus rigoureux pour examiner de telles allégations, qu’elle a appliqué dans ce cas.

L’auteur a clairement divulgué ses liens passés avec l’industrie lorsqu’il a présenté sa demande de subvention, ce que la version de son travail publiée en ligne n’indique toutefois pas. Concordia a par conséquent retiré le rapport de son site Web, avec la permission de l’auteur. Il s’agit d'une erreur regrettable à laquelle nous avons remédié.

Les critiques formulées par Mme Ruff et la couverture médiatique qui en a résulté contiennent toutefois des renseignements erronés que nous tenons à corriger :
 

1. L’Université a omis de protéger l’intégrité de la recherche scientifique.

Le rapport dont il est question n’est pas une étude scientifique et n’a jamais eu cette prétention. Il s’agit plutôt d’une étude de cas fondée sur l’expérience personnelle. Il n’est pas rare que des personnes ayant une connaissance directe d’un sujet donné rédigent des études de cas parce que les événements leur sont très familiers et qu’elles ont accès à bon nombre des acteurs et des parties prenantes au dossier. Les opinions exprimées dans de tels documents sont personnelles et subjectives. Le rapport dont il est ici question n’avait pas à subir un examen rigoureux par des pairs experts dans le domaine puisque son contenu s’apparente davantage à un énoncé d’opinion.
 

2. L’Université ne dispose d’aucune politique déontologique pour gérer les conflits d’intérêts.

L’Université accorde une très grande importance à l’intégrité de la recherche. Sa politique déontologique en la matière, approuvée par le sénat de Concordia, fait l’objet d’une application rigoureuse dans les circonstances appropriées.

Le document dont il est question n’a toutefois pas été soumis à ce processus puisqu’il ne s’agissait pas d’un rapport de recherche. L’Université a toutefois effectué un examen en vertu de sa politique sur les conflits d’intérêts. Cet examen a conclu que la divulgation est absente du document, et l’Université l’a donc retiré de son site Web.
 

3. Les Universités canadiennes n’ont mis en place aucun système pour gérer les écarts de conduite déontologiques relatifs à la science.

Cette affirmation est inexacte. La recherche universitaire au Canada est assujettie à des règles fédérales et provinciales strictes, soit le Cadre de référence des trois organismes sur la conduite responsable de la recherche et la Politique sur la conduite responsable en recherche des Fonds de recherche du Québec. L’Université Concordia se conforme entièrement à ces deux cadres déontologiques.
 

4. L’association qui représente les Universités canadiennes demande des liens plus étroits avec l’industrie, tout comme Concordia.

Concordia travaille de concert avec l’industrie, les OGN et d’autres institutions de la société civile, et continuera à le faire. Elle forme les leaders de demain et doit par conséquent s’assurer qu’ils auront les connaissances nécessaires pour apporter leur contribution.
 

5. Cette étude de cas a été produite parce qu’un ancien membre du conseil des gouverneurs, qui a déjà versé des dons à l’Université, est lié à l’industrie de l’amiante.

Les donateurs n’influencent ni le programme d’études de Concordia ni les recherches qui y sont menées.

Comme c’est le cas pour tous les travaux liés de façon directe ou indirecte à l’Université, les opinions des membres de la communauté de Concordia ne reflètent pas nécessairement celles de l’Université elle-même ou de sa direction.

 

Le recteur,
Alan Shepard



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