Alan Shepard
Il va sans dire que toutes les universités, dont la nôtre, évoluent actuellement dans un contexte difficile sur le plan des ressources. Néanmoins, je suis sans cesse émerveillé par la qualité de l’enseignement, de la recherche et des services qu’assure notre établissement.
Cela dit, il ne fait aucun doute que les restrictions apportées au cours des deux dernières années compliquent beaucoup nos efforts.
Rappelons qu’en décembre 2012, nous avons appris que le gouvernement diminuerait notre budget de fonctionnement de 13,2 millions de dollars. Au départ, ces réductions ne devaient être appliquées qu’une seule fois. Or, elles ont ensuite été mises en place de façon permanente.
Durant l’été 2014, nous avons appris que le gouvernement retrancherait encore 13 millions de dollars de notre budget de fonctionnement et qu’il n’autoriserait pas le déficit de 2,7 millions de dollars que nous avions prévu. Notre budget s’est donc vu amputé de 15,7 millions de dollars supplémentaires.
La semaine dernière, le gouvernement a annoncé une nouvelle série de compressions. Pour notre établissement, ces réductions devraient avoisiner 1,5 million de dollars. Cette perte s’ajoutera aux 15,7 millions de dollars déjà déduits de notre budget de fonctionnement initial pour 2014-2015.
Bien entendu, le contexte actuel est difficile pour l’ensemble des organismes gouvernementaux, et d’autres restrictions ont été annoncées à l’échelle du secteur public. D’ailleurs, à ma connaissance, les autres secteurs ont été touchés plus durement que le nôtre par les compressions générales.
Quoi qu’il en soit, les restrictions actuelles sont si importantes qu’elles menacent la vitalité de notre université.
C’est pourquoi j’ai fait part de mes vives inquiétudes à plusieurs hauts fonctionnaires, et ce, à maintes reprises.
Plus particulièrement, je les ai prévenus que ces réductions successives, si elles sont maintenues, compromettront notre capacité à assurer la qualité de la formation et de la recherche. Ce sont là deux grandes forces de l’Université Concordia, et ces atouts revêtent une importance capitale non seulement pour l’avenir de notre communauté, mais aussi pour Montréal, le Québec et le monde entier.
Prochaines étapes
Nous avons déjà procédé à une réduction des dépenses, notamment en ce qui concerne les ordinateurs de bureau et le fonds d’urgence du chef de la direction financière. Au cours des prochaines semaines, nous continuerons de rajuster les divers fonds afin d’atteindre l’objectif imposé.
Outre la mise en place du programme de départ volontaire, nous avons suspendu l’affichage d’un certain nombre de postes vacants jusqu’à ce que nous ayons décidé des mesures à prendre.
Par ailleurs, à la suite du programme de départ volontaire, nous avions envisagé de recruter un petit nombre d’employés afin de pourvoir certains postes clés. Les décisions à ce sujet vous seront communiquées au cours des semaines à venir.
Durant le trimestre d’automne, Benoit-Antoine Bacon, vice-recteur exécutif aux affaires académiques, et Patrick Kelley, chef de la direction financière, ont présenté 14 exposés budgétaires à la communauté universitaire afin de décrire notre plan d’action à l’égard de ces restrictions. Je tiens d’ailleurs à souligner le grand leadership dont ils ont fait preuve dans cet épineux dossier. Cela dit, je remercie également tous ceux qui ont manifesté leur intérêt en participant à l’une de ces séances.
Pour ma part, je continuerai à collaborer avec mes collègues des autres établissements d’enseignement afin d’obtenir un financement stable et adéquat pour notre université et pour le secteur de l’enseignement supérieur.
Remerciements
Au fil des décennies, Concordia a développé une énorme capacité de résilience. En misant sur la solidarité, l’ingéniosité, le dynamisme et la créativité, nous bâtirons une communauté encore plus forte.
Nous sommes investis d’une noble mission, et nous devons la poursuivre malgré les circonstances difficiles. Merci de votre fidèle dévouement à l’égard de Concordia.
Le recteur,
Alan Shepard