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Déjouer le réchauffement planétaire dans le cadre d’un emploi d’été

L’Université Concordia conçoit un programme de stages unique en son genre pour les étudiants du secteur collégial
18 septembre 2014
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Par Sarah Buck


Dans le cadre d’un stage d’été, Lina Belmesk, étudiante au Collège Jean de Brébeuf, a collaboré avec une équipe de Concordia menant des recherches de pointe qui pourraient avoir d’importantes répercussions pour l’environnement Dans le cadre d’un stage d’été, Lina Belmesk, étudiante au Collège Jean de Brébeuf, a collaboré avec une équipe de Concordia menant des recherches de pointe qui pourraient avoir d’importantes répercussions pour l’environnement. | Photos : Université Concordia


Lina Belmesk a encore une année d’études collégiales devant elle. C’est donc dire qu’elle est beaucoup plus jeune que la plupart des chercheurs universitaires!

Malgré cela, Lina a collaboré à une étude originale révolutionnaire qui pourrait avoir d’importantes répercussions sur l’environnement.

Cet été, l’étudiante du Collège Jean-de-Brébeuf a en effet travaillé deux mois durant – moyennant salaire! – dans un labo du campus Loyola. Elle y était supervisée par Yves Gélinas, professeur de chimie à Concordia, et son équipe.

Le professeur Gélinas examine la composition chimique des sédiments des fonds marins et leur rôle dans la séquestration du dioxyde de carbone (CO2) présent dans l’atmosphère. Dans une étude parue dans la revue Nature en 2012, le chercheur et ses collègues ont montré que les molécules de CO2 sont éliminées de l’air par filtration naturelle. En effet, à la surface de la mer, ces molécules se transforment en carbone organique. Ensuite, une partie de ce carbone s’enfonce sous l’eau et se dépose sur le fond marin, où il se lie avec du fer.

Yves Gélinas et son équipe tentent actuellement d’élaborer une méthode pour mieux prédire l’évolution de ce processus. Leur objectif : trouver un moyen de l’accélérer et parvenir ainsi, éventuellement, à atténuer le réchauffement de la planète. Par ailleurs, comme les océans ne peuvent recycler le CO2 que si les écosystèmes aquatiques demeurent sains et bien oxygénés, les chercheurs espèrent que leurs résultats feront ressortir à quel point il est vital de protéger ces milieux.

Yves Gélinas et Lina Belmesk Yves Gélinas et Lina Belmesk

Pas de doute pour Lina : passer tout l’été comme stagiaire au labo du professeur Gélinas a été une expérience palpitante. « C’était incroyable, s’exclame‑t‑elle! Je n’avais même pas l’impression de travailler. J’ai eu un plaisir fou à analyser des échantillons sédimentaires et à traiter des données. »

Au fond, Lina est une pragmatiste. « J’ai préféré ce stage à un emploi en restauration, raconte‑t‑elle. Après tout, ça me permettait d’apprendre tout en travaillant. » Cette future universitaire souhaitait aussi que son stage l’aide à choisir la bonne voie dans la poursuite de ses études. C’est que le moment de vérité approche à grands pas! « Je dois me décider cette année », précise Lina. Toutefois, après l’été qu’elle vient de vivre, elle est plus que jamais convaincue que son avenir professionnel réside dans la recherche.

De son propre aveu, le professeur Gélinas a eu un réel plaisir à encadrer une jeune étudiante aussi prometteuse. « Lina a fait de l’excellent travail, souligne‑t‑il. Elle est à la fois enthousiaste et talentueuse. » En outre, l’homme de science a trouvé une forme de récompense, le sentiment de redonner à la communauté élargie, dans le fait d’ouvrir les portes de son laboratoire à de jeunes étudiants québécois pleins de potentiel. Issu du réseau scolaire francophone de la province, il tient beaucoup à faire connaître la recherche scientifique de classe mondiale qui se déroule à Montréal – et à Concordia tout particulièrement. (« Je ne savais même pas que cette université avait un complexe des sciences », confesse Lina.) Le professeur a bon espoir qu’en donnant un coup de pouce aux scientifiques en herbe, nous verrons un jour encore plus de talents bien de chez nous œuvrer à d’importantes avancées.

Maintenant que l’été est terminé et que la rentrée est déjà chose du passé, Lina réfléchit à l’année qui l’attend à Jean-de-Brébeuf. Elle est optimiste : « J’ai pour ainsi dire déjà suivi mon cours de chimie organique. J’amorce l’année scolaire avec un max de confiance! » 
 



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