Skip to main content

Le recteur partage ses observations à propos du Sommet sur l'enseignement supérieur

Le recteur de Concordia considère le Sommet comme un pas en avant
27 février 2013
|
Par Alan Shepard


English

One encouraging sign from the summit was the wide support shown for research. | Photo by Concordia University
Un aspect encourageant du Sommet a été le vaste soutien manifesté à l’égard de la recherche.

Je souhaite vous donner les dernières nouvelles au sujet du Sommet sur l’enseignement supérieur organisé par le gouvernement du Québec, auquel j’ai assisté. L’événement, qui a eu lieu les 25 et 26 février à Montréal, s’est révélé un pas en avant dans le dialogue sur l’avenir de nos universités. Les discussions ont en effet mis en lumière des politiques et initiatives clés du gouvernement, et permis aux intervenants de partager leurs points de vue sur quatre grands thèmes : qualité; gouvernance et financement; accessibilité et participation; et recherche. Bien entendu, il reste beaucoup d’efforts à fournir, notamment dans le cadre de cinq groupes de travail qui se réuniront au cours des prochains mois.

En ce qui concerne l’accessibilité à l’enseignement supérieur, le gouvernement propose que les droits de scolarité soient indexés selon la croissance annuelle du revenu disponible des familles québécoises – soit environ trois pour cent ou 70 $. Il prévoit en outre des mesures supplémentaires afin d’aider les étudiants et les familles dans le besoin.

Le gouvernement a par ailleurs annoncé son intention de réinvestir dans le réseau universitaire à partir de 2014-2015, et a promis de revoir la formule de financement des universités. Ce réinvestissement est important, car il permettrait aux universités de renforcer leurs capacités d’enseignement et de recherche.

Bien que cette nouvelle soit encourageante, nous devrons relever un défi considérable durant les 14 prochains mois. Le gouvernement a en effet réitéré sa décision d’imposer aux universités des compressions totalisant 250 millions de dollars en 2012-2013 et 2013-2014. Pour Concordia, cela se traduira par une perte de revenus de 26,4 millions de dollars qui aura de vastes répercussions sur toute l’Université. Nous devrons donc prendre des décisions difficiles. Au cours des semaines à venir, nous serons en mesure de vous fournir plus d’information sur l’impact de ces compressions.

Le gouvernement a également dévoilé différentes initiatives, dont la mise en place d’un Conseil national des universités. Les dirigeants universitaires sont favorables à la création d’un tel organe consultatif sur l’enseignement supérieur s’il n’alourdit pas la bureaucratie au point de freiner l’innovation ou de réduire l’autonomie des universités en matière de gouvernance et de gestion de leur développement.

Un aspect encourageant du Sommet a été le vaste soutien manifesté à l’égard de la recherche. En effet, tous les intervenants semblaient convenir de la nécessité de renforcer l’énorme apport de nos universités et établissements de recherche à l’économie québécoise et à l’ensemble de la société. On a également reconnu que la recherche doit continuer de faire partie intégrante du processus pédagogique dans toutes les universités, et ne pas devenir l’apanage d’un petit groupe au sein du réseau.

J’ai trouvé les échanges au Sommet stimulants et utiles à l’exploration de solutions pratiques pour le financement et le développement des universités québécoises. Je suis heureux de l’occasion qui nous est donnée de participer à la révision des mécanismes de déclaration des universités afin de les rendre plus efficaces, transparents et stratégiques; et l’Université Concordia est prête à y apporter sa contribution. Toutefois, à l’instar d’autres dirigeants universitaires, j’invite à faire preuve de la plus grande prudence et à ne pas effectuer trop rapidement des changements fondamentaux au cadre légal de nos universités.

Je doute en outre de la pertinence de certaines suggestions visant à uniformiser la composition et la structure des conseils d’administration des universités. En effet, nos établissements ayant chacun leur propre histoire et leur propre caractère, l’imposition d’un modèle unique de conseil ferait du tort à leur héritage individuel et entraverait leur essor. Par ailleurs, l’Université Concordia a déjà apporté d’importantes améliorations à ses pratiques de gouvernance et révisé la structure de son conseil pour en accroître l’efficacité.

Dans l’ensemble, les intervenants du Sommet ont déployé de sérieux efforts pour atteindre un compromis. Tous ont travaillé dans un esprit d’inclusion, d’ouverture et de collaboration afin d’examiner comment, dans le cadre d’un réseau universitaire accessible et financièrement durable, nous pouvons faire avancer le Québec en tant que société soucieuse du bien-être de sa population. C’est donc avec enthousiasme que je collaborerai avec la communauté de Concordia et l’ensemble des intervenants aux prochaines étapes de ce processus.

Le recteur,

Alan Shepard


Liens connexes :

•   Les diplômés célèbrent la recherche à Concordia
•   Sommet sur l’enseignement supérieur

 



Retour en haut de page

© Université Concordia