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Les mâles alpha s'exposent à de plus gros risques

Une étude de l'Université Concordia établit un lien entre la longueur des doigts et la prise de risques dans les activités financières, récréatives et sociales
9 novembre 2010
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Une étude de l’Université Concordia établit un lien entre la longueur des doigts et la prise de risques dans les activités financières, récréatives et sociales.

Les investisseurs pourraient vouloir examiner les doigts de leur conseiller financier avant de lui confier leurs économies à l’avenir. D’après des chercheurs de l’Université Concordia, le rapport entre la taille de l’index et celle de l’annulaire chez l’homme pourrait indiquer un taux élevé de testostérone avant la naissance, une tendance à prendre des risques, voire une probabilité de réussite financière.

Cette découverte, publiée dans la revue Personality and Individual Differences, laisse entendre que les mâles alpha s’exposent à de plus gros risques dans leurs relations, sur le court de squash et sur le marché des capitaux.

« Des recherches antérieures ont établi que la prise de risques et la réussite financière sont liées à un taux élevé de testostérone », explique Gad Saad, directeur de l’étude, professeur de marketing à l’École de gestion John-Molson et titulaire de la chaire en science du comportement évolutif et consommation darwinienne de l’Université Concordia.

« Nous avons examiné le rapport entre le taux de testostérone avant la naissance et la propension chez l’homme à courir divers risques. Nos résultats démontrent un lien à cet égard dans trois sphères : loisirs, société et finances. »

L’auteur principal de l’étude et un doctorant à Concordia, Eric Stenstrom, poursuit : « Puisque les femmes sont souvent attirées par les hommes en forme, sûrs d’eux et riches, ces derniers ont tendance à prendre des risques en matière de sports, de relations interpersonnelles et de finances afin de mieux plaire à leurs compagnes potentielles. Il est d’autant plus intéressant de savoir que cette tendance est influencée par l’exposition à la testostérone : plus il y en a dans l’utérus de la mère, plus l’enfant sera plus tard porté à s’exposer au risque sur une patinoire, dans un bar ou sur le parquet de la Bourse. »

Une observation chez les hommes
À l’aide d’un sondage, le professeur Saad et son équipe ont analysé la prise de risques chez 413 étudiants et étudiantes. « L’exposition prénatale à la testostérone influence non seulement le développement du cerveau du fœtus, mais elle ralentit également la croissance de l’index par rapport aux quatre autres doigts sauf le pouce », ajoute Zack Mendenhall, coauteur de l’étude et étudiant à la maîtrise à Concordia.

La longueur des doigts, modifiée par la testostérone, constitue une mesure pratique de l’exposition prénatale à l’hormone mâle. Dans le cadre de l’étude, la taille de l’index a été comparée à celle des autres doigts, ce qui a permis d’exprimer le rapport rel2.
Les chercheurs ont ainsi découvert que les sujets dont l’indice rel2 est moins élevé ont davantage tendance à prendre des risques. Ces données ont été confirmées par une mesure supplémentaire, soit la différence entre la proportion de l’index et celle de l’annulaire. En outre, la corrélation a uniquement été observée chez les répondants masculins. 

« L’absence de cette corrélation chez la femme pourrait s’expliquer par le fait que la prise de risques ne constitue pas pour elle un comportement d’accouplement, et ce, contrairement à l’homme », explique le professeur Saad.

À propos de l’étude :

L’étude Testosterone and domain-specific risk: Digit ratios (2D:4D and rel2) as predictors of recreational, financial, and social risk-taking behaviors, publiée dans le journal Personality and Individual Differences, est signée Eric Stenstrom, Gad Saad, Marcelo V. Nepomuceno et Zack Mendenhall de l’Université Concordia.

Sur le Web :
•    Étude parue dans la revue Personality and Individual Differences
•    École de gestion John-Molson de Concordia  
•    Article de La Presse
•    Article du London Telegraph
•    Article de Glamour Magazine
•    Article du Japan Herald


Personne-ressource :

Sylvain-Jacques Desjardins
Conseiller principal – Relations médias
Service des communications de l’Université
Université Concordia
Tél. : 514 848-2424, poste 5068
Courriel : s-j.desjardins@concordia.ca 
Twitter : http://twitter.com/concordianews 



 



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