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Communiqué de presse

Des ingénieurs civils de l’Université Concordia conçoivent une solution pour faire épargner les villes

Un nouveau cadre permet de coordonner les travaux routiers et d’aqueduc

Pourquoi réparer une rue aujourd’hui si l’on prévoit tout arracher l’été prochain pour installer de nouvelles conduites d’égout?

Ce type de question est au centre des travaux de recherche du professeur Tarek Zayed, du Département de génie du bâtiment, civil et environnemental de l’Université Concordia, et du doctorant Soliman A. Abu-Samra.

« Une meilleure coordination à la ville est la clé pour réduire les coûts liés aux travaux, affirme le chercheur Soliman. Nous avons montré que la rationalisation des activités de maintenance produit des économies considérables de temps et d’argent. »

Les deux ingénieurs ont récemment publié les résultats de leurs recherches dans la revue Journal of Construction Engineering and Management.

« Le Canada accuse un énorme déficit en matière d’infrastructure. Estimé à 123 milliards de dollars en 2007, le gouffre se creuse d’environ deux milliards de dollars supplémentaires par année, précise le doctorant. Par conséquent, une utilisation plus efficiente des budgets municipaux est essentielle à l’amélioration du niveau de service auquel s’attendent les contribuables. »

Une solution mathématique aux problèmes d’infrastructure

Afin de prouver aux services municipaux qu’il vaut la peine de coordonner leurs efforts, les chercheurs ont entrepris de créer un cadre de gestion des actifs assortis d’objectifs multiples.

La solution proposée tient compte de l’état des infrastructures, des coûts liés au cycle de vie, des frais imputables aux usagers et de la valeur de remplacement.

La cadre de travail repose sur trois modèles fondamentaux : une base de données comprenant un inventaire détaillé des actifs propres aux réseaux routiers et d’aqueduc; des méthodes de calcul des indicateurs de rendement clés pour mesurer les retombées des plans d’intervention; et un algorithme pour établir le calendrier des activités.

« L’algorithme simule des milliers de scénarios, puis retient le meilleur », explique Soliman Abu-Samra.

L’exemple de Kelowna

Dans le cadre d’un essai, les chercheurs de Concordia ont appliqué leur solution aux réseaux routiers et d’aqueduc de la ville de Kelowna, en Colombie-Britannique. Les résultats ont montré que les coûts liés au cycle de vie pouvaient être réduits du tiers, et les frais imputables aux usagers, de moitié.

Leur essai a également révélé le potentiel que présente l’intégration des réseaux d’égout d’électricité, de gaz et de télécommunication, du moment que l’information peut être partagée.

« Beaucoup diront que ça relève du simple bon sens, mais la coordination proactive entre les différents services municipaux est souvent difficile. Ces équipes ont tendance à travailler en silos. Chacune a son plan, et produit son propre rapport annuel », ajoute M. Abu-Samra.

Prochain arrêt, Montréal?

Les chercheurs Zayed et Abu-Samra sont actuellement en discussion avec la Ville de Montréal relativement à l’implantation de leur cadre de travail. Toutefois, aucune entente officielle n’a encore été établie entre les parties à ce stade-ci des pourparlers.

« Compte tenu des dérangements de plus en plus importants que subissent les usagers, particulièrement cette année sur le réseau routier, où quelque 2 000 nids-de-poule sont réparés chaque jour, une meilleure coordination ne peut être que salutaire. »

« Une approche plus intégrée permettrait de gérer de manière optimale les dépenses annuelles tout en offrant un meilleur niveau de service. Il est devenu urgent de combler cette lacune, vu le degré de détérioration de nos infrastructures. »


Lisez le compte rendu de l’étude : Multiobjective Framework for Managing Municipal Integrated Infrastructure.

Écoutez la présentation de Soliman Abu-Samra dans le cadre des conférences TEDxConcordia : Wake-up Call – Wrong Infrastructure Decisions.

 


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