En mai 2015, le bureau de traitement des plaintes se rapportant à l’Holocauste du département des services financiers de l’État de New York, agissant au nom de la Fondation, a été informé anonymement par un marchand d’art que l’œuvre de Verzijl était exposée au salon d’art Spring Masters, consignée par la Galleria Luigi Caretto de Torino, en Italie.
Le bureau de traitement des plaintes a alors communiqué l’historique de la peinture et l’endroit où elle se trouvait au bureau du procureur général des États-Unis, et celui-ci a demandé au FBI d’intervenir dans les plus brefs délais. Le FBI a rapidement saisi le tableau et entamé des négociations avec la galerie. Celle-ci a fait preuve d’une grande générosité en renonçant volontairement et gracieusement à son droit de propriété sur l’œuvre, permettant ainsi son retour à la Fondation Max-et-Iris-Stern.
« L’art occupe une place unique dans notre société. Par conséquent, les enquêteurs du FBI affectés aux crimes dans ce domaine sont très fiers de faciliter la restitution d’œuvres dérobées et manquantes à leurs propriétaires légitimes. Aujourd’hui, après quatre-vingts ans, nous sommes heureux de remettre le tableau “Jeune homme en Bacchus” de Verzijl aux représentants de la Fondation Stern », affirme Michael McGarrity, agent spécial du FBI chargé du dossier.
« Depuis quinze ans, le soutien des organismes d’application de la loi aux États-Unis, au Canada et en Allemagne s’est avéré des plus précieux pour l’avancement du Projet de restitution des œuvres de la collection Max-Stern, explique Clarence Epstein, directeur principal des affaires urbaines et culturelles à l’Université Concordia. La reconnaissance du fait que les ventes forcées de biens culturels à l’époque des nazis constituent des vols demeure le principe directeur du projet. »
La restitution n’aurait pas été possible sans la décision historique rendue en 2007 par le tribunal fédéral des États-Unis dans l’affaire du tableau « Fille des monts Sabins » de Franz-Xaver Winterhalter, une œuvre que Max Stern avait été contraint de vendre aux enchères en 1937. Cette décision a établi que les peintures que le galeriste avait été forcé de liquider lui ont indubitablement été volées. À la suite de cette décision, Immigration and Customs Enforcement, une agence du département de la sécurité intérieure des États-Unis, a aidé la Fondation Stern à récupérer chez d’autres galeristes deux tableaux supplémentaires : l’un peint par un maître hollandais; l’autre, par un maître italien.
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- Bureau de traitement des plaintes se rapportant à l’Holocauste
- Téléchargez la version en haute résolution de « Jeune homme en Bacchus » (Crédit photo: Fondation Max et Iris Stern)