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Communiqué de presse

La morosité a ses avantages sur le plan de la réussite scolaire

Une étude de Concordia montre que les humeurs négatives occasionnelles peuvent avoir un effet positif sur les résultats des étudiants

Erin Barker: “If you're generally happy, negative emotions can be motivating.” Erin Barker: “If you're generally happy, negative emotions can be motivating.”


Montréal, le 30 novembre 2016 – 
Pour certaines personnes, l’arrivée de décembre marque le début du joyeux temps des fêtes. Mais pour la plupart des étudiants universitaires, les semaines à venir sont plutôt synonymes d’examens, de stress et d’humeur noire.

Or, bien qu’au premier abord, chagrin et bonnes notes ne semblent pas aller de pair, de nouvelles recherches menées à l’Université Concordia montrent qu’en fait, les périodes occasionnelles de morosité peuvent améliorer la réussite scolaire.

Selon une étude publiée dans la revue Developmental Psychology par Erin Barker, professeure de psychologie à la Faculté des arts et des sciences de Concordia, les étudiants qui sont globalement heureux durant leurs quatre années d’université, mais connaissent aussi des humeurs négatives occasionnelles, obtiennent leur diplôme avec la moyenne pondérée cumulative la plus élevée.

En revanche, les étudiants qui présentent un fort degré d’humeurs négatives et un faible degré d’humeurs positives terminent souvent leurs études avec la moyenne pondérée cumulative la plus faible, un schéma qui cadre avec le tableau des troubles dépressifs.

« Les étudiants déclarent souvent avoir le sentiment d’être débordés, éprouver une grande anxiété et ressentir les symptômes de la dépression », affirme la professeure Barker, qui est également membre du Centre de recherche en développement humain.

« Nos travaux mettent en évidence la nécessité de leur enseigner des stratégies pour gérer de façon constructive les émotions négatives et le stress, ainsi que pour cultiver les expériences émotionnelles positives. »

Pour mener à bien l’étude, Erin Barker et ses collaborateurs* ont travaillé avec 187 étudiantes et étudiants en première année du premier cycle dans une grande université, qu’ils ont suivis tout au long des quatre ans de leur cursus. Chaque année, ils leur ont demandé de répondre à des questionnaires sur leurs expériences émotionnelles récentes.
 

Les émotions négatives sont le signe d’une difficulté à surmonter

« Nous avons analysé les schémas de réponse des étudiants pour mieux comprendre comment les expériences émotionnelles positives et négatives survenaient au fil du temps, explique Erin Barker. Nous avons ensuite rapproché les schémas moyens pour voir comment chaque personne s’éloignait de sa propre moyenne, puis examiné différentes combinaisons d’affects habituels et d’affects ponctuels. »

« Ainsi, nous avons pu isoler le schéma associé à la plus grande réussite scolaire : le fait d’être heureux la plupart du temps et d’éprouver occasionnellement une forte morosité. »

Ces résultats indiquent que les émotions négatives, tout comme celles qui sont positives, jouent un rôle dans nos réussites.

« On croit souvent qu’il n’est pas bon de se sentir mal. Toutefois, pour une personne généralement heureuse, les émotions négatives peuvent être stimulantes. Elles peuvent être le signe d’une difficulté à surmonter. Les gens heureux disposent généralement des ressources et du soutien nécessaires pour y arriver. »

En janvier, Erin Barker et deux de ses étudiantes aux cycles supérieurs en psychologie, Sarah Newcomb-Anjo et Kate Mulvihill, approfondiront cette recherche en menant une nouvelle étude axée sur la vie après l’obtention d’un diplôme. Leur plan : observer les expériences émotionnelles et le bien-être chez des diplômés qui abordent les défis liés à la recherche d’un emploi ou à l’inscription dans un programme d’études supérieures.

* Partenaires de recherche : Carsten Wrosch, professeur de psychologie à la Faculté des arts et des sciences de Concordia, Andrea L. Howard de l’Université Carleton et Nancy L. Galambos de l’Université de l’Alberta ont participé à cette recherche en tant que cochercheurs. Celle-ci a bénéficié d’une subvention octroyée à Nancy L. Galambos par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada.


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