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Communiqué de presse

« Les femmes ont une diversité remarquable d’expériences orgasmiques »

Une nouvelle étude de Concordia décrit le vaste potentiel d’excitation sexuelle chez la femme à partir de multiples sources de stimulation sensorielle


Montréal, le 1er novembre 2016 —
La nature de l’orgasme féminin fait l’objet de débats depuis plus d’un siècle. De l’époque victorienne à nos jours, le balancier est passé du vagin au clitoris, puis a retracé une partie de sa course dans le sens contraire.

Aujourd’hui, le débat stagne sur la question de savoir s’il est possible de produire un orgasme strictement par stimulation vaginale, ou bien si l’excitation du clitoris externe est toujours nécessaire.

Or, une nouvelle recherche menée à l’Université Concordia, dont le compte rendu a été publié dans la revue Socioaffective Neuroscience & Psychology, fait état en détail du vaste potentiel dont dispose la femme pour éprouver l’orgasme à partir d’une ou de plusieurs sources de stimulation sensorielle.

Avec l’aide de ses collaborateurs — Gonzalo Quintana Zunino et Conall Mac Cionnaith, étudiants aux cycles supérieurs à l’Université Concordia, ainsi que Mayte Parada de l’Université McGill — Jim Pfaus, professeur de psychologie à la Faculté des arts et des sciences de Concordia et auteur principal de l’étude, a examiné l’évolution du débat sur les orgasmes vaginaux et clitoridiens.

Ainsi, les cochercheurs en sont arrivés à une nouvelle compréhension de l’orgasme féminin. Leur approche tient compte à la fois du gland clitoridien (la partie externe du clitoris), de la région interne entourant le point G, du col de l’utérus et de la stimulation sensorielle de zones non génitales, comme les mamelons.

« Nous avons constaté qu’avec l’expérience, la stimulation d’un ou de tous ces points gâchettes s’inscrit dans un “ensemble” d’intrants sensoriels, de mouvements, de positions corporelles, d’états d’excitation sexuelle et de signaux », explique Jim Pfaus.

« Cette combinaison de sources de stimulation sexuelle est ce qui induit immanquablement le plaisir et l’orgasme au cours de la masturbation et de l’acte sexuel. Cela dit, cet ensemble varie sans aucun doute tout au long de la vie. De fait, les femmes vivent différents types d’orgasmes provoqués par différentes sensations, dans différents contextes et avec différents partenaires. »

L’étude montre que la distinction entre différents orgasmes ne réside pas entre les sensations générées au niveau du clitoris externe ou de la paroi interne du vagin, mais plutôt entre les degrés de ce qu’une femme perçoit comme formant parties d’un orgasme « entier ».

Cela dépend tout d’abord de l’expérience que possède la femme à l’égard de la stimulation directe du gland clitoridien, de la partie interne du clitoris et du col de l’utérus, mais aussi de sa connaissance des signaux excitateurs et érotiques qui prédisent l’orgasme, de la connaissance de la suite de mouvements qui y conduit dans son propre cas, et de son expérience concernant la stimulation tant de multiples points génitaux externes et internes que de zones non génitales – comme les lèvres, les mamelons, les oreilles, le cou, les doigts et, oui, les orteils.

« Nos recherches montrent bien que les orgasmes ne proviennent pas forcément d’un seul point, ou de tous les points. Et ils ne doivent pas nécessairement être pareils chez toutes les femmes, ni même pour toutes les expériences sexuelles chez la même femme, pour être entiers et valides. 

Le Pr Pfaus espère que cette étude prouvera une fois pour toutes que l’orgasme féminin n’est pas simplement une différente version du modèle reproducteur de l’éjaculation masculine.

« Contrairement aux hommes, les femmes ont une remarquable diversité d’expériences orgasmiques, lesquelles évoluent tout au long de vie. Chez la femme, le schéma corporel érotique n’est pas coulé dans le béton, mais consiste plutôt en un processus d’expérimentation, de découverte et de construction. »

 

Gardez l’œil ouvert ! Jim Pfaus fera prochainement l’objet d’un portrait dans le cadre d’une nouvelle série de balados sur la recherche à Concordia. Pour un avant-goût, écoutez la conversation que le chercheur a eue avec Naomi Wolf dans le cadre de la série La parole aux idées. https://youtu.be/0Ttrb-97tFA


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