Skip to main content
Communiqué de presse

Six nouveaux groupes de molécules pourraient servir à freiner le vieillissement

Des chercheurs montréalais lèvent un obstacle majeur à l’accroissement de l’espérance de vie

Salix alba, more commonly known as white willow bark, is the most potent aging-delaying pharmacological intervention yet described Salix alba, more commonly known as white willow bark, is the most potent aging-delaying pharmacological intervention yet described. | Photo via Wikimedia Commons

Montréal, le 7 septembre 2016 — Surdité, fragilité des os, relâchement cutané, baisse des facultés intellectuelles : ce ne sont là que quelques-uns des troubles liés au vieillissement. Depuis des millénaires, les êtres humains luttent contre les ravages du temps avec des armes qui vont de la fontaine de Jouvence aux crèmes de beauté hors de prix, mais en vain. Or, grâce à la science, un groupe de chercheurs de Montréal s’approche plus que jamais de cette clé qui nous aidera à vieillir en bonne santé.

Dans une récente étude publiée dans la revue Oncotarget, des chercheurs de l’Université Concordia et de la société Idunn Technologies ont évalué comment six extraits de plante préalablement sélectionnés peuvent ralentir le vieillissement en agissant sur différentes voies de signalisation qui rythment le processus de sénescence.

Vladimir Titorenko Vladimir Titorenko

L’auteur principal de l’étude est le professeur de biologie Vladimir Titorenko. Selon lui, l’usage de ces extraits végétaux pour retarder l’apparition des maladies liées à l’âge présente un grand potentiel, d’autant plus que Santé Canada considère ces substances sans danger pour les êtres humains. Mieux, le ministère fédéral atteste que cinq d’entre elles ont des effets bénéfiques prouvés par des essais cliniques. Il en recommande donc la consommation à titre de produit de santé naturel.

Dans leur étude, le professeur Titorenko et ses collaborateurs ont montré l’efficacité remarquable d’un des extraits, celui de l’écorce de Salix alba, essence communément appelée saule blanc. Il s’agit du produit aux propriétés antivieillissement les plus fortes décrites à ce jour.

Pour évaluer l’efficacité des extraits de plante, les chercheurs ont mené leurs essais sur la levure. En effet, ce microorganisme est un excellent modèle, car à l’échelle cellulaire, il présente un schéma de vieillissement semblable à celui des êtres humains. Dans les deux cas, le rythme de la sénescence dépend d’un ensemble particulier de réactions chimiques réparties en différentes cascades. Ce sont ces cascades, ou « voies de signalisation », qui règlent la cadence du vieillissement chez un grand nombre d’organismes.

Vladimir Titorenko et ses collègues ont examiné l’effet produit par les six extraits végétaux sélectionnés sur l’information circulant par chacune des voies de signalisation.

« Nous savons que certaines de ces voies de signalisation ralentissent la sénescence lorsqu’elles sont activées par certains éléments nutritifs ou certaines hormones, affirme-t-il. Ces voies dites “antivieillissement” augmentent la longévité. D’autres voies de signalisation accélèrent le vieillissement lorsqu’elles sont activées par certains éléments nutritifs ou certaines hormones. Elles ont donc pour effet de réduire la longévité.

Coauteur de l’étude, Éric Simard, président et chef de la direction d’Idunn Technologies, explique que les six extraits de plante retardant la sénescence ciblent différentes voies de signalisation freinant ou favorisant le vieillissement.

Fait intéressant, cette étude a mis en lumière diverses propriétés des six extraits végétaux qui pourraient en faire de bons outils pour retarder l’apparition des maladies et des manifestations chroniques liées à l’âge :

  • Chez la levure, ils imitent l’action retardatrice qu’exerce sur le vieillissement un régime à faible apport calorique.
  • Chez la levure, ils ralentissent le processus de sénescence en induisant une faible réaction de stress.
  • Ils augmentent la longévité de la levure plus efficacement que tout autre composé chimique allongeant la durée de vie décrit à ce jour.
  • Ils retardent le vieillissement en agissant sur les voies de signalisation responsables de l’apparition des maladies liées à l’âge.
  • Il existe une nouvelle voie par laquelle un des extraits agit sur la longévité.
  • Chez d’autres organismes que la levure, ils accroissent également la longévité et retardent l’apparition des maladies liées à l’âge.

« Notre étude est une percée, car ces voies de signalisation pourraient retarder l’apparition et la progression des maladies chroniques liées au vieillissement chez les êtres humains », commente M. Simard, qui vient de publier un nouveau livre à ce sujet.

 « Ces affections comprennent l’arthrite, le diabète, les maladies du cœur, les maladies du rein, les troubles hépatiques, les AVC, les maladies neurodégénératives, comme la maladie de Parkinson, la maladie d’Alzheimer et la maladie de Huntington, ainsi que de nombreuses formes de cancer. »

Partenaires de recherche : Cette étude a bénéficié d’une subvention du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada ainsi que du Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies.


Source




Retour en haut de page

© Université Concordia