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Communiqué de presse

La population canadienne aide à combler le fossé numérique

Le professeur de Concordia Fenwick McKelvey présente au CRTC un outil participatif de mesure Internet

Montréal, le 13 avril 2016 – En mai 2015, le professeur de l’Université Concordia Fenwick McKelvey a lancé le Test de la performance Internet (TPI), en collaboration avec l’Autorité canadienne pour les enregistrements Internet (ACEI). Ce test constitue une évaluation participative (c’est-à-dire par externalisation ouverte) et continue de l’état du réseau Internet au pays; l’objectif est de documenter différents phénomènes, comme le ralentissement constant de la vitesse Internet au Canada, ou encore les fossés géographique et économique en matière d’accès au cyberespace.

Le professeur McKelvey a promis aux quelque 717 000 participants que leur contribution aiderait les chercheurs et les autorités de réglementation à prendre de meilleures décisions quant à l’avenir d’Internet au Canada.

À cette fin, il a souhaité intervenir à une audience organisée depuis le 11 avril par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) sur les services de télécommunication de base. Il compte y présenter une méthode de mesure Internet associée au TPI. « C’est pour moi une manière de respecter ma promesse », explique-t-il. 

Fenwick McKelvey Fenwick McKelvey

Professeur au Département de communication de l’Université, M. McKelvey participe à l’audience avec Jacques Latour, dirigeant principal de la technologie à l’ACEI, et Chris Ritzo, du Measurement Lab Consortium (M-Lab), organisme qui a conçu la méthode et gère le test.

Ensemble, ils soumettront devant l’auditoire, le CRTC et les intervenants en matière de politiques liées au réseau Internet au Canada les données recueillies, le TPI ainsi que ses applications potentielles.

Fenwick McKelvey se sent redevable envers les membres du public. « Leur apport illustre le recours à l’externalisation ouverte; leur participation à grande échelle a en effet permis d’examiner des questions précises pour une étude rendue possible par le réseau même. »

Il reconnaît que le fait de faire appel au public présente certains défis – notamment en matière d’échelle. En outre, le CRTC reçoit les commentaires d’innombrables citoyens, qui désirent tous se faire entendre. Le professeur espère cependant convaincre le conseil que son approche demeure essentielle pour l’avenir des politiques médiatiques.

Tandis que le projet de TPI en est encore à l’étape de collecte de résultats, le Pr McKelvey souhaite que son intervention à l’audience incite le CRTC et l’auditoire à utiliser ce type de données dans un contexte de réglementation. Dans une optique collaborative, le CRTC pourrait se servir des données parallèlement à ses propres mesures, comme c’est le cas sur le plan international.

À l’audience, le Pr McKelvey décrira certains thèmes abordés par le M-Lab, comme le temps aller-retour (en anglais, « Round-trip time » ou RTT), qui correspond à la durée entre l’envoi d’une demande et la réception d’une réponse. Les jeux en ligne et les sites Web reposent sur un grand nombre d’interactions courtes rapides entre transmetteur et destinataire. Plus le RTT est élevé, moins ces applications en temps réel sont performantes. Du reste, le Pr McKelvey a découvert que ce temps varie grandement au Canada; selon lui, le CRTC devrait prendre en considération ce constat dans le cadre de son examen du service Internet de base.

La performance Internet est toujours relative. Le M-Lab et le TPI peuvent aider à évaluer les inégalités d’accès à la bande passante. Les vitesses de fonctionnement les plus rapides étant douze fois supérieures aux autres, il convient de se questionner : « À quel point sommes-nous prêts à tolérer ces inégalités d’accès? »

De manière générale, le Pr McKelvey espère que son intervention permettra au CRTC et aux autres participants de découvrir une source de données majeure, fiable et ouverte sur la performance Internet au Canada, dont les applications profiteront à l’ensemble de la population.

D’après l’étude « Parlons Internet à large bande » du CRTC, cinquante pour cent des Canadiens ignorent la vitesse de leur réseau Internet, ou n’ont pas répondu à la question à ce sujet. « Les outils que nous proposons peuvent aider la population à mieux comprendre leur performance Internet », poursuit le chercheur.

Plus tard, Fenwick McKelvey aimerait mettre en place une mesure Internet communautaire et locale. Selon lui, le PTI constitue la plateforme idéale pour y parvenir. « La mesure Internet est à la fois compliquée et collaborative. J’espère que mes efforts porteront leurs fruits. »


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