Skip to main content
Communiqué de presse

S’imaginer l’avenir et changer le présent

La jeunesse autochtone est invitée à s’approprier sa destinée par les médias numériques dans un projet collectif dirigé par l’Université Concordia

Montréal, le 25 janvier 2016 — Pouvez-vous imaginer à quoi ressemblera votre communauté dans sept générations?

Cette question provocante se trouve au cœur d’un nouveau projet de recherche-création piloté par l’Université Concordia et conçu pour soutenir les jeunes autochtones et leurs aînés. Le but? Les encourager à jeter les bases d’un avenir florissant.

Récemment, un groupe formé d’universitaires de Concordia et de collègues d’autres établissements de haut savoir et d’organismes communautaires du Canada ont reçu une subvention de partenariat du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH). Les fonds obtenus serviront à financer un projet porteur pour les générations à venir – l’Initiative for Indigenous Futures (IIF). Grâce à cette démarche, de jeunes autochtones pourront acquérir des outils culturels et numériques essentiels qui les habiliteront à faire leurs propres choix et à prendre en main leur destinée.

Manifestement, ce projet tombe à point nommé. En effet, selon Statistique Canada, la population de jeunes des Premières Nations, Inuits et Métis constitue le segment démographique dont la croissance est la plus rapide au pays.

Selon Jason Edward Lewis, professeur au Département de design et d’arts numériques et chercheur principal, il est nécessaire d’élaborer de multiples visions de l’avenir des populations autochtones, afin de mieux comprendre ce à quoi elles doivent consacrer leurs efforts aujourd’hui.

« Dans les images du futur issues de la culture populaire – qu’il s’agisse de films de science-fiction ou de jeux vidéo –, les autochtones sont très peu représentés, avance-t-il. De fait, le discours dominant veut que les peuples indigènes soient des vestiges du passé. Or, le temps est venu de lutter activement contre cette idée. »

L’IIF en bref

Ce projet multidisciplinaire réunira des intervenants du milieu de l’éducation, dont des établissements d’enseignement postsecondaire, des organismes communautaires artistiques, ainsi que des créateurs et des chercheurs indépendants sur les réserves et dans les centres urbains, et ce, dans cinq provinces et territoires.

L’IIF sera composée de quatre principaux volets :

  1. Ateliers Skins sur le récit autochtone et le design de médias numériques — Spécialement conçus pour une jeune clientèle, ces ateliers permettent aux participants et participantes d’acquérir des compétences en pensée critique et créative de même que des habiletés techniques dans un contexte de récit propre à leurs communautés. Ainsi, les membres des générations futures deviendront des concepteurs actifs de solutions médias numériques de pointe, capables de modeler la façon avec laquelle ils perçoivent autrui et appréhendent la culture élargie.

  2. Résidences pour artistes et non-artistes — Des invités auront la possibilité de faire un séjour à Concordia dans le cadre duquel ils pourront imaginer le futur de leurs communautés dans sept générations. Le tiers des invités en résidence seront des artistes impliqués dans la production créative. Les deux autres tiers proviendront de divers domaines – gouvernance, santé, droit, militantisme communautaire, souveraineté alimentaire, etc.

  3. Série de symposiums axés sur le concept de l’imaginaire de l’avenir — Ces rencontres permettront la tenue d’une table ronde permanente. Elles susciteront une conversation interdisciplinaire riche où les communautés indigènes pourront s’imaginer leur destin dans cinq, dix, voire vingt générations, et élaborer des stratégies pour faire de leur vision une réalité.

  4. Médiathèque en ligne — Accessibles au grand public, ces archives seront axées sur les pratiques dans le domaine des nouveaux médias autochtones. Elles serviront de ressource à ceux et celles qui s’intéressent à la manière dont les artistes autochtones utilisent les technologies numériques de pointe pour susciter la discussion et imaginer le futur de leur communauté, ainsi qu’encourager et habiliter leurs congénères.

« Ensemble, ces activités nous permettront d’explorer les dimensions culturelles, conceptuelles, créatives et techniques de l’imaginaire de l’avenir, affirme le Pr Lewis. Il s’agit de cultiver la jeunesse autochtone pour qu’elle puisse pleinement développer ses compétences numériques ».

L’IIF bénéficie en outre du soutien financier du Pr Lewis, notamment par l’entremise de la chaire de recherche de l’Université Concordia en médias informatiques et en imaginaire de l’avenir autochtone, dont il est le titulaire, et grâce à une subvention de recherche qu’il a reçue de la Fondation Pierre-Elliott-Trudeau.

Parmi les organismes et établissements partenaires du projet, on compte : le Centre de recherche et d’apprentissage Dechinta; le Centre des arts médiatiques autochtones de l’Université de la Colombie-Britannique Okanagan; le festival de films et d’arts médiatiques imagineNATIVE; le Centre éducatif de Kahnawake; le Centre culturel et linguistique Kanien'kehá:ka Onkwawén:na Raotitióhkwa; l’Association des gardiens de la langue mohawk Kontinónhstats; la Galerie d’art MacKenzie; Western Arctic Moving Pictures; et Behaviour Interactive.


Source




Retour en haut de page

© Université Concordia