Skip to main content
Communiqué de presse

Retour à l’école… et au dodo

Un sommeil de mauvaise qualité pourrait expliquer l’effet du stress sur la santé des enfants, selon une étude de l’Université Concordia

Montréal, le 3 septembre 2015 — Le sommeil est important pour les enfants, en particulier lorsqu’ils sont stressés. En effet, selon une nouvelle étude menée par les chercheurs Jinshia Ly, Jennifer J. McGrath et Jean-Philippe Gouin du Centre de recherche clinique en santé et du Centre PERFORM en santé préventive de l’Université Concordia, un sommeil de piètre qualité pourrait expliquer comment le stress perturbe les enfants et influe sur leur santé.  

Une bonne nuit de sommeil
Chez les enfants, bien dormir la nuit peut atténuer l’incidence du stress sur le taux de cortisol. Cette hormone produite par la glande surrénale sert à réguler l’appareil cardiovasculaire, le métabolisme et le système immunitaire. Si l’exposition à court terme au cortisol prépare le corps à la réaction de lutte ou de fuite, une exposition prolongée augmente les risques de problèmes de santé comme la cardiopathie, la prise de poids et la dépression.

Mais qu’est-ce qu’une bonne nuit de sommeil? Selon la doctorante Jinshia Ly, auteure principale de l’étude, « les chercheurs spécialisés dans le sujet distinguent la durée du sommeil – c’est-à-dire le temps qu’une personne passe à dormir – de sa qualité. Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte, par exemple si l’on dort toute la nuit sans s’éveiller, si l’on se sent reposé le matin et si l’on ne souffre d’aucun trouble du sommeil comme les cauchemars, l’apnée ou le ronflement. »

Jeunes dormeurs à l’étude
Pour les besoins de leurs travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue Psychoneuroendocrinology, l’équipe de recherche a recruté 220 enfants âgés de 8 à 18 ans. Les participants ont fourni des échantillons de salive grâce auxquels leur taux de cortisol a été mesuré.

Les enfants et leurs parents ont également répondu à des questions sur leur stress, leurs habitudes de sommeil et leur routine à l’heure du coucher. Or, les chercheurs ont découvert qu’indépendamment du temps que les jeunes passent à dormir, une qualité de sommeil médiocre accentue les effets négatifs du stress sur leur niveau de cortisol.

Conseils aux parents
Quelles leçons les parents devraient-ils tirer de cette découverte en ce début d’année scolaire? Un meilleur sommeil, allié à d’autres habitudes de vie saines, peut réduire les conséquences négatives du stress sur le taux de cortisol des enfants. Ces derniers doivent en outre dormir entre 8 et 9 heures chaque nuit.

« Il est encore plus important pour eux de se mettre au lit tôt, de se coucher et de se lever à des heures régulières, de ne pas faire de sieste le jour et d’éviter d’utiliser des dispositifs électroniques avant le dodo, affirme Mme Ly. Par ailleurs, leurs parents devraient les sensibiliser dès un jeune âge aux bienfaits que procurent de saines habitudes de sommeil. »

Ainsi, à mesure qu’ils vieilliront et deviendront plus autonomes, ils seront plus aptes à faire des choix judicieux concernant leur routine du coucher. 

Partenaires de recherche : Cette étude a été réalisée dans le cadre d’un projet de plus vaste envergure qui est toujours en cours. Intitulé Cœur en santé, celui-ci est dirigé par Jennifer J. McGrath, professeure adjointe au Département de psychologie de l’Université Concordia. Les présents travaux ont été financés par les Instituts de recherche en santé du Canada (subvention de fonctionnement octroyée à Jennifer J. McGrath) et par le Fonds de recherche du Québec – Santé (bourse de formation à la maîtrise accordée à Jinshia Ly). 


Source




Retour en haut de page

© Université Concordia