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Communiqué de presse

Comment favoriser l’usage des escaliers?

Des chercheurs des universités Concordia et de Pékin ont étudié l’incidence de l’emplacement, de la hauteur et de l’achalandage sur le choix des promeneurs

Montréal, le 9 juillet 2015 — Les décès attribuables à des problèmes de santé comme l’obésité, le diabète de type 2, l’hypertension et les maladies cardiaques sont en hausse.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé, ce phénomène s’explique par notre mode de vie de plus en plus sédentaire.

De toute évidence, il est important de mener une vie active. La simple habitude d’emprunter les escaliers peut entraîner des bienfaits considérables. Or, s’il semble beaucoup plus rapide et pratique d’utiliser les escaliers mécaniques que de monter à pied, peut-on inciter les gens à choisir l’option la plus avantageuse pour leur santé?

La réponse est oui, selon des chercheurs de l’Université Concordia et de l’Université de Pékin. Il s’agit simplement d’augmenter la distance qui sépare les deux types d’escaliers – de la doubler, en fait.

On monte!

Une étude sur le sujet a récemment été publiée dans la revue Environment and Behavior. L’objectif? Vérifier si une distance accrue entre les escaliers ordinaires et mécaniques reliant les étages d’un centre commercial augmente la fréquence d’utilisation des escaliers ordinaires.

Pour tester cette hypothèse, les chercheurs ont surveillé les déplacements effectués dans 13 escaliers et 12 paires d’escaliers mécaniques situés dans 7 centres commerciaux interreliés du centre-ville de Montréal. Un dénombrement des passants empruntant les escaliers ordinaires et mécaniques par tranches de cinq minutes a été effectué par un seul observateur. Afin de tenir compte de la variabilité, les chercheurs ont échelonné les périodes d’observation de 10 h 30 à 12 h et de 12 h 30 à 14 h. En 35 jours, ils ont recensé 33 793 montées et descentes.

L’analyse des données a révélé que le fait de doubler la distance entre les deux types d’escaliers entraînait une variance de 71 pour cent dans le cas des déplacements vers un étage supérieur. Ce taux s’élevait à 21 pour cent dans le cas des déplacements vers un étage inférieur. Dans l’ensemble, cela signifie que le taux d’utilisation des escaliers ordinaires augmentait de 95 pour cent.

Un pas à la fois

« Il a été clairement établi que divers facteurs environnementaux, comme la visibilité et la largeur des escaliers, incitent les gens à privilégier une option plutôt que l’autre. Or, cette étude montre que l’emplacement des escaliers est tout aussi important. Cet aspect devrait donc être pris en considération au moment de concevoir de nouveaux bâtiments », souligne le John Zacharias, auteur principal de la recherche. Professeur à Concordia au moment de l’étude, le chercheur enseigne maintenant à l’Université de Pékin.

Selon Richard Ling, coauteur de l’étude et diplômé du Département de psychologie de l’Université Concordia, il s’agit là d’une percée extraordinaire pour le domaine de la santé. « Au départ, nous cherchions à déterminer si la proximité ou l’éloignement des escaliers ordinaires et mécaniques avaient une incidence sur l’option choisie. Les résultats de notre étude fournissent des pistes intéressantes concernant l’aménagement d’espaces publics propices au maintien d’une bonne santé, » conclut‑il.


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