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Communiqué de presse

Les ondes cérébrales prédisent nos risques pour l'insomnie

Une étude de l’Université Concordia aide à mieux comprendre les causes des pauvres habitudes de sommeil

Des chercheurs à Concordia ont mesuré le rôle du stress dans la qualité de sommeil de 12 étudiants du 1er cycle de Concordia durant les examens finaux. | Photos par l'Université Concordia Des chercheurs à Concordia ont mesuré le rôle du stress dans la qualité de sommeil de 12 étudiants du 1er cycle de Concordia durant les examens finaux. | Photos par l'Université Concordia

Montréal, le 11 mars 2015 — Il n’existe peut-être pas encore de remède contre l’insomnie, mais des chercheurs de l’Université Concordia peuvent maintenant mieux cibler ceux et celles qui risquent d’en souffrir. Cette nouvelle arrive à point nommé pour la Journée internationale du sommeil, le 13 mars 2015.

Dirigée par le professeur adjoint Thien Thanh Dang‑Vu, du Center for Studies in Behavioral Neurobiology et le Centre PERFORM à Concordia, l’étude publiée dans la revue Frontiers in Human Neuroscience explore l’impact du stress sur le sommeil. Même s’il est déjà prouvé que des événements stressants peuvent provoquer ce trouble, l’analyse révèle que certaines personnes risquent plus d’en souffrir.

Les chercheurs ont mesuré le rôle du stress dans le cycle de sommeil de 12 étudiants du 1er cycle de Concordia durant les examens finaux. En examinant les ondes cérébrales des participants au début de l’année scolaire, le PDang‑Vu et son équipe ont observé un certain schéma qui, s’il apparaît avant l’événement stressant, accroît les risques d’insomnie par la suite. 

Thien Thanh Dang-Vu Thien Thanh Dang-Vu

Le cerveau – en particulier la partie profonde nommée thalamus et cortex – émet des signaux électromagnétiques durant le sommeil. Sur les moniteurs des appareils de mesure, cette activité se caractérise par des schémas de lignes ondulées que les scientifiques appellent « fuseaux de sommeil ».

Dans une expérience antérieure, le Pr Dang‑Vu et son équipe avaient constaté qu’une activité accrue des fuseaux de sommeil permettait aux dormeurs de résister au réveil lorsqu’il y avait du bruit. La nouvelle étude visait donc à voir s’il existe un lien semblable entre les fuseaux de sommeil et le stress.

L’hypothèse a été confirmée. « Nous avons découvert que les étudiants dont les fuseaux montraient une faible activité ont éprouvé une hausse des troubles du sommeil, lorsque l'on compare la qualité du sommeil au début du semestre et la fin du semestre scolaire », explique le professeur.

« Nous ne sommes donc pas tous armés de la même manière face au stress lorsqu’il s’agit de gérer notre sommeil. Certaines personnes sont plus vulnérables que d’autres. »

Comment améliorer l’activité de nos fuseaux? La méditation peut-elle aider? Les salles de sport vont-elles commencer à offrir des cours à cette fin? Malheureusement, il n’y a pas grand-chose que l’on puisse faire pour le moment, puisque les fuseaux de sommeil semblent dépendre au moins partiellement de la génétique.

Cependant, d’après le Pr Dang‑Vu, qui est à la fois médecin et neurologue à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal, trouver des moyens d’améliorer les fuseaux de sommeil représente un domaine de recherche potentielle. L’évaluation de l’activité des fuseaux peut également aider à savoir quelles personnes sont plus susceptibles de souffrir d’insomnie, et ce, avant même que le trouble ne fasse son apparition.

Entre-temps, nous devrions tous maintenir les habitudes qui favorisent un bon sommeil, conclut le Pr Dang‑Vu : « Écartez les sources de stress en allant au lit, préservez la chambre comme lieu de repos et non de travail, évitez les stimulations et trouvez des moyens de relaxer avant d’aller dormir. » 


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