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Communiqué de presse

Subvention fédérale de 6 millions de dollars pour développer l’alimentation animale

Le Centre de génomique structurale et fonctionnelle de l’Université Concordia élaborera la prochaine génération de suppléments pour les porcs et la volaille

Montréal, le 15 octobre 2014 – L’alimentation animale mobilise près de 70 pour cent des coûts de production de la viande consommée au Canada. Or, jusqu’à un quart de cette nourriture ne sert en fait pas à grand-chose, puisque les animaux ne possèdent pas les enzymes nécessaires pour la digérer entièrement.

Aujourd’hui, grâce à une nouvelle subvention, des chercheurs de l’Université Concordia sont prêts à créer des combinaisons d’enzymes qui amélioreront considérablement la digestion des porcs et de la volaille. Ainsi, tout en mangeant moins, les animaux continueront de bénéficier du même apport nutritif qu’auparavant – ce qui réduira la portion de terres agricoles qui leur est consacrée.

Le financement – d’une valeur de six millions de dollars étalés sur trois ans – provient du Programme de partenariats pour les applications de la génomique de Génome Canada et de Génome Québec, qui vise à nouer des partenariats entre les chercheurs universitaires et l’industrie.

Adrian Tsang est directeur du Centre de génomique structural et fonctionnelle | Photo par Génome Canada

Dans ce contexte, Elanco Animal Health, division de la compagnie pharmaceutique mondiale Eli Lilly, collaborera avec le Centre de génomique structurale et fonctionnelle de Concordia. Leur projet pourrait avoir d’importantes retombées économiques pour l’industrie de l’alimentation animale, dont les ventes se chiffrent à 800 millions de dollars par an. Ce nombre devrait croître de 7 à 8 pour cent annuellement.

Sous l’autorité du directeur du centre, Adrian Tsang, l’équipe de recherche commencera à filtrer les enzymes de digestibilité des ingrédients communs que l’on trouve dans le porc et la volaille canadiens. Elle élaborera ensuite des produits commerciaux destinés à améliorer à la fois l’indice de consommation et la marge de profit des producteurs.

Le projet aidera également la chaîne alimentaire mondiale à assurer un approvisionnement sain et abordable, capacité essentielle vu l’augmentation de la population et la menace d’une crise en matière de sécurité alimentaire.

« En tout, 600 millions de tonnes de grains sont utilisés chaque année pour nourrir les pourceaux et la volaille, ce qui équivaut à plus de 60 millions d’hectares de précieuses terres agricoles, explique Adrian Tsang. Notre objectif est d’atténuer la pression sur l’environnement en réduisant les déchets d’élevage, et de favoriser la croissance et la santé générales des animaux. »

À Concordia, les collaborations de ce type avec l’industrie sont indispensables. Elles permettent en effet de tirer de la recherche des solutions de marché qui profiteront aux Canadiens et au reste du monde.

« Elanco est respecté partout sur la planète pour ses travaux novateurs en santé animale. Notre partenariat avec cette entreprise met en valeur la remarquable contribution des chercheurs de Concordia aux efforts déployés pour surmonter les défis majeurs que représentent l’alimentation et l’environnement, se réjouit Graham Carr, vice-recteur à la recherche et aux études supérieures. Adrian et ses collègues sont des chefs de file internationaux en matière de recherche génomique fondamentale sur les enzymes et d’élaboration de solutions pratiques. Nous sommes extrêmement fiers de leur travail. »

Adrian Tsang a très hâte de donner le coup d’envoi à ses recherches. « J’ai toujours axé mes travaux sur la durabilité environnementale. Pour pouvoir nourrir la population croissante en cette période de changement climatique rapide et de diminution des terres fertiles, il nous faut rendre les méthodes d’agriculture plus efficaces et durables. C’est justement ce que j’espère réaliser durant ce projet. »


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