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Communiqué de presse

Des déchets qui valent leur pesant d’or

La symbiose industrielle a des retombées positives sur l’environnement et l’économie, selon une étude de l’Université Concordia

Montréal, le 21 mai 2014 — Parfois, les déchets d’une entreprise représentent une mine d’or pour une autre société.

En voici un exemple : sous-produit dérivé de la production commerciale de bière, la tartinade Marmite, à base d’extrait de levure, est consommée à l’échelle du Commonwealth depuis plusieurs décennies. En récupérant les déchets d’une entreprise, une nouvelle société a vu le jour.

Les préoccupations écologiques étant désormais au centre des politiques gouvernementales, le moment est propice pour les entreprises du monde entier d’adopter ce modèle – connu sous le nom de symbiose industrielle – fondé sur l’échange de ressources.

Dans un récent article publié dans la revue Long Range Planning, Raymond Paquin, chercheur à l’Université Concordia, montre que cette pratique doit devenir une norme au sein des entreprises qui souhaitent poursuivre leurs efforts de protection environnementale.

« La symbiose industrielle crée une valeur économique, environnementale et sociétale considérable, affirme Raymond Paquin, professeur à l’École de gestion John-Molson de l’Université Concordia. Les avantages vont au-delà de la simple transformation de déchets en produits utiles : la démarche augmente les profits de l’entreprise, crée des emplois et réduit la quantité de déchets envoyés aux sites d’enfouissement. »

Paquin-web

L’étude du Pr Paquin confirme que si les entreprises considèrent leurs déchets comme une ressource potentielle, elles peuvent les retraiter et les vendre à d’autres sociétés qui en feront bon usage. Ainsi, elles réduiront leurs dépenses liées à l’élimination des déchets et maximiseront leurs revenus.

« Pour tirer profit de la symbiose industrielle, les entreprises doivent voir au‑delà de leur approche commerciale traditionnelle. Or, le temps investi en vaut largement la peine, sur le plan tant économique qu’environnemental », assure le Pr Paquin, qui a étudié des milliers de sociétés du Royaume-Uni engagées dans une démarche de symbiose industrielle.

Les affaires générées par ces partenariats commerciaux ont d’ailleurs favorisé la croissance de nombreuses entreprises, qui ont recruté des employés et développé de nouveaux créneaux pour gérer leurs échanges.

« Cette forme de collaboration bénéficie à tous », affirme Raymond Paquin, qui voit d’un œil optimiste la récente mise en œuvre au Canada du programme national de symbiose industrielle fondé au Royaume-Uni.

Bien que la symbiose industrielle ne constitue pas encore une pratique courante en Amérique du Nord – contrairement au Royaume-Uni, où les sites d’enfouissement sont presque remplis au maximum de leur capacité –, le Pr Paquin croit que la situation changera bientôt.

« Les consommateurs et les gouvernements demandent de plus en plus l’adoption de solutions durables par les grandes entreprises. Comme le montre cette étude, la symbiose industrielle constitue pour celles-ci un moyen éprouvé et économique de limiter leur empreinte écologique, notamment en réduisant leurs déchets. Chez les entrepreneurs futés, ce principe fait maintenant partie intégrante des stratégies fondamentales en matière d’environnement. »

Partenaire de recherche

La présente étude a été financée par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada.


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