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Communiqué de presse

Comment les mères aident leurs enfants à explorer le bien et le mal

D’après une étude de l’Université Concordia, les conversations avec maman sont essentielles quand il s’agit d’aider les enfants à tirer des leçons de leurs expériences morales

Montréal, le 15 avril 2014 – Il n’y a rien comme une mère pour enseigner à ses enfants à reconnaître le bien du mal, montre une nouvelle recherche. En effet, selon une étude menée par Holly Recchia, professeure adjointe au Département des sciences de l’éducation et membre du Centre de recherche en développement humain de l’Université Concordia, beaucoup de mères savent comment parler à leurs enfants pour qu’ils comprennent leurs erreurs sur le plan moral.

Cette recherche, dont les résultats ont été publiés dans la revue Developmental Psychology, et à laquelle ont également participé Cecilia Wainryb, Stacia Bourne et Monisha Pasupathi de l’Université de l’Utah, portait sur cent couples mères-enfants. Les jeunes – âgés de sept, onze ou seize ans – devaient décrire deux incidents, un lors duquel ils étaient venus en aide à un ami, et un autre où ils avaient fait du mal à un ami. Puis, ils devaient en parler à leur mère.

Lorsqu’elles discutaient avec leur enfant de leur expérience d’aide, les mères axaient leurs propos sur des sentiments de fierté, exprimaient leur enthousiasme envers leur comportement et amenaient l’enfant à réfléchir sur la façon dont cette expérience avait révélé ses traits positifs. 

Quand venait le temps de parler à l’enfant de l’incident où il avait mal agi, la conversation était un peu plus délicate. Chaque mère trouvait le moyen de faire reconnaître à son enfant son mauvais comportement tout en lui indiquant que cette expérience ne définissait pas sa nature.

Par exemple, les mères se concentraient sur les bonnes intentions de leur enfant ou notaient sa propension à réparer ses erreurs. « Ce n’est pas que la mère considérait le comportement en question comme étant acceptable; au contraire, précise la Pre Recchia. C’est que tout en reprochant à l’enfant son geste, elle le félicitait d’avoir voulu s’excuser. Elle lui demandait aussi ce qu’il pourrait faire la prochaine fois pour s’assurer de ne pas faire de mal à son ami ».

L’étude montre en outre la manière dont évolue le rôle maternel parallèlement au fil du développement des enfants. Douce éducatrice lorsque ses enfants sont jeunes, elle se mue en confidente impartiale lorsqu’ils deviennent adolescents.

Ainsi, les mères d’enfants plus jeunes guident davantage leurs petits dans la discussion et centrent le propos sur des détails concrets. À l’inverse, celles qui ont des adolescents voient ceux-ci s’approprier davantage la conversation et aborder avec elles des sujets différents.

« Les adolescents de seize ans n’ont pas besoin autant d’aide pour comprendre les raisons qui les ont poussés à agir d’une certaine façon, ou les conséquences de leur geste, explique la Pre Recchia. Cependant, ils ont tout de même besoin de soutien pour saisir les répercussions à long terme sur la construction de leur identité et certains aspects plus complexes des relations humaines. »

Une chose est certaine, la discussion joue un rôle très important. De façon plus précise, les résultats donnent à penser que les interventions à propos des comportements nocifs ou aidants ont des effets distincts et complémentaires, amenant l’enfant à une meilleure compréhension de lui-même en tant qu’individu imparfait, mais néanmoins moral, capable de faire le bien comme le mal.

Partenaires de recherche : Cette étude a été financée par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada. 


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