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Communiqué de presse

Améliorer les marques routières pour sauver des vies

Un meilleur marquage de la chaussée pourrait accroître la sécurité routière, selon une nouvelle étude de Concordia

Montréal, le 19 mars 2014 – Alors que le dur hiver laisse enfin place au printemps, la dégradation des routes se fera bientôt sentir de nouveau. Or, si les nids-de-poule et les crevasses feront possiblement les manchettes, un problème plus grave devrait retenir l’attention : la détérioration des marques de chaussée – jaunes ou blanches –, lesquelles constituent un élément clé de la prévention des accidents de la route.

Selon une étude de l’Université Concordia publiée dans la revue Structure and Infrastructure Engineering et financée par Infrastructure Canada, les chasse-neiges sont les principaux responsables de l’effacement des marques routières.

L’équipe de chercheurs a également examiné l’effet de l’épandage de sel et de sable sur la visibilité des marques sur la chaussée. Conclusion : un simple changement du type de peinture utilisé peut protéger les voitures – et épargner des vies.

S’appuyant sur des données fournies par les ministères des Transports de l’Ontario et du Québec ainsi que par les villes de Montréal et d’Ottawa, le professeur Tarek Zayed, du Département de génie du bâtiment, civil et environnemental de Concordia, a étudié les liens entre la nature, l’âge et la durabilité des matériaux utilisés pour marquer les routes. Il a également comparé l’état des autoroutes à celui des grandes artères, analysé les niveaux d’achalandage et noté les types de véhicules circulant dans ces voies. Enfin, le Pr Zayed et son équipe de recherche ont inspecté l’ensemble de la signalisation horizontale, notamment les lignes de centre sur les autoroutes de même que les passages piétonniers et les intersections.

L’étude a démontré que l’utilisation de chasse-neiges constitue le facteur le plus dommageable pour la peinture, puisque ces véhicules raclent littéralement les rues. « Le déneigement est la principale cause de l’usure de la signalisation routière : lorsque la neige est poussée hors de la route, une partie des marques au sol s’enlève également », explique le Pr Zayed.

Comment peut-on mieux préserver les marques routières des rigueurs de l’hiver? Selon Tarek Zayed, opter pour une peinture époxy plus chère et plus durable pourrait s’avérer rentable à long terme. Une autre solution consiste à utiliser des rubans de marquage au sol ou du thermoplastique; cependant, ces matériaux sont très coûteux.

Le Pr Zayed propose également de faire un plus grand usage d’un dispositif technique appelé « rétroréflectomètre », qui sert à mesurer la réflectivité de la peinture pour en évaluer l’efficacité. « Aux États-Unis, cette norme est en vigueur depuis près d’une décennie », affirme-t-il, ajoutant que des standards minimums en matière de réflectivité servent à déterminer si une route doit être repeinte.

En outre, le Pr Zayed croit que le nombre d’études portant sur les routes du Canada est nettement insuffisant. Par exemple, bien que la peinture époxy soit reconnue comme étant plus durable, son utilisation n’est pas encore répandue au Québec et en Ontario. En effet, des recherches plus poussées sont nécessaires pour étudier avec précision la résistance de ce matériau aux divers facteurs de stress, tels que l’épandage de sel et le déneigement. Plusieurs travaux ont été menés dans le centre et le sud des États-Unis afin de comparer et d’évaluer la durée de vie des marques routières. Toutefois, le Pr Zayed signale que les conclusions de ces recherches ne s’appliquent pas à toutes les régions géographiques, puisque les conditions météorologiques sont complètement différentes selon que le climat est doux ou saisonnier.

Partenaires de recherche: L’étude, financée par Infrastructure Canada, a été corédigée par Emad Elwakil, Ahmed Eweda et Tarek Zayed, membres du Département de génie du bâtiment, civil et environnemental de l’Université Concordia.

 


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