Skip to main content
Communiqué de presse

Cancer : la force de préhension aide à établir le pronostic vital

La force de préhension constitue un indice fiable de la vitalité des patients, selon une étude de l’Université Concordia et l’Université McGill

English version

Montréal, le 26 février 2014 – Bien que cette pratique sociale n’ait rien de scientifique, on s’est longtemps fié à la qualité de la poignée de main pour se faire une première impression d’une personne. Or, ce simple geste de préhension constitue maintenant un important outil diagnostique pour les médecins qui cherchent à évaluer la force globale de leurs patients en phase critique.

Dans une étude menée auprès de 203 sujets atteints d’un cancer évolué, le Pr Robert Kilgour de l’Université Concordia et ses collègues du Laboratoire de nutrition et performance de l’Université McGill ont confirmé l’utilité d’une mesure de la force de préhension dans l’établissement du pronostic vital des patients. La force de préhension maximale était évaluée à l’aide d’un instrument appelé « dynamomètre », que les sujets devaient serrer avec leur main dominante.

Non seulement cette épreuve fournit-elle une indication fiable de la force corporelle globale, mais elle nécessite peu d’équipement. Elle peut donc être administrée facilement, où que ce soit. « Beaucoup de mes collègues cliniciens trouvent avantageux de pouvoir transporter l’appareil jusqu’au lit du patient. Cette mesure est un des nombreux moyens que l’on peut utiliser pour juger de l’état des patients et déterminer les interventions cliniques, nutritionnelles ou fonctionnelles dont ils pourraient avoir besoin ultérieurement », explique le Pr Kilgour.

Les tests diagnostiques classiques reposent soit sur les observations du patient quant à son propre état de santé, soit sur des aspects sans lien exclusif avec la maladie, comme la perte de poids. En revanche, la mesure de la force de préhension donne une idée plus juste de la force corporelle. Grâce à la précision de cet outil, les médecins peuvent suivre de plus près la dégradation de l’état de santé de leurs patients. De plus, puisqu’il s’agit d’une évaluation objective, les résultats demeurent fiables dans le cas de malades enclins à minimiser leur détresse physique.

L’évaluation du déclin des patients constitue peut-être l’application la plus importante de cette épreuve des plus simples à réaliser. En règle générale, les cliniciens répartissent les patients selon leur rang percentile : ceux qui se situent dans la tranche inférieure au 10e percentile sont les plus affaiblis, alors que ceux qui appartiennent à la tranche correspondant au 25e percentile sont en meilleure condition physique. Dans la plupart des cas, freiner le déclin du patient et l’aider à maintenir une certaine qualité de vie représentent une grande victoire, ce qui est souvent l’objectif du traitement.

Pour cette raison, le Pr Kilgour et ses collègues se réjouissent du potentiel de ce test, qui est susceptible d’aider tous les patients, et en particulier ceux du 25e percentile. À ce stade, même des démarches apparemment anodines, comme entreprendre une activité physique ou une intervention nutritionnelle, peuvent produire des résultats tangibles. En effet, celles-ci peuvent renforcer la santé physique et mentale des patients en soins palliatifs et de soutien qui luttent pour améliorer leur qualité de vie.


Source




Retour en haut de page

© Université Concordia