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Communiqué de presse

Les amis attentionnés vont sauver le monde


Un monde meilleur commence par une amitié dévouée entre ados, selon une étude de Concordia

Montréal, le 1er février 2013 – Craig Kielburger n’avait que 12 ans lorsqu’il a voyagé en Inde pour y constater la triste situation des enfants travailleurs. Malala Yousufzai, 14 ans, lutte contre les talibans dans le cadre d’une campagne pour le droit des femmes à l’éducation. Des organisations comme Teenactivist.org et Dosomething.org rallient les adolescents pour qu’ils se mobilisent à l’intérieur comme à l’extérieur de leurs communautés. 
 
Le désir d’améliorer le monde peut être ressenti très tôt dans la vie. Bien sûr, chaque ado n’osera pas nécessairement agir pour autant. Or, selon une nouvelle recherche publiée dans le Journal of Youth and Adolescence, les amitiés solides s’opposent à l’apathie et favorisent l’activisme, en plus d’être en lien direct avec la volonté d’un adolescent de changer les choses.  
 
Anna Beth Doyle
Anna Beth Doyle est professeure émérite distinguée au Département de psychologie >>
 
« Mieux comprendre les expériences vécues par les adolescents nous permettra de saisir quel genre d’adultes ils pourraient devenir », affirme Anna-Beth Doyle, professeure émérite distinguée au Département de psychologie de l’Université Concordia. Membre du Centre de recherche en développement humain, elle est également chercheuse principale de l’étude, la première à examiner comment la préoccupation pour la société trouve sa source dans l’adolescence. 
 
La professeure Doyle et ses coauteures Heather Lawford, de l’Université Bishop’s, et Dorothy Markiewicz, de l’Université Brock, ont interrogé 142 adolescents âgés de 13 à 16 ans. Ceux-ci devaient évaluer leur degré d’implication sociale en répondant à des énoncés tels que « J’essaie d’aider les autres en partageant ce que j’ai appris de la vie » et « Les autres diraient que j’ai fait quelque chose de spécial pour la société ».
 
Les adolescents devaient par ailleurs décrire leur relation avec leurs amis proches en réagissant à des propos comme « Je sais quand mes amis ont besoin de réconfort, même s’ils ne le demandent pas » ou « Lorsqu’un ami ou une amie a un problème, j’essaie de l’aider à trouver une solution ».
 
Ainsi, les chercheuses ont découvert que les ados qui entretenaient des relations dévouées avec leurs amis faisaient preuve, avec le temps, d’une préoccupation pour la société croissant qui dépassait leur entourage immédiat. « En montrant de la bienveillance envers leurs amis, les ados se construisent un modèle abstrait de l’importance de tourner leur attention vers les générations futures, poursuit la professeure Doyle. Au fur et à mesure que s’accroît la conscience de leur entourage social, ils apprennent à appliquer cette empathie à leur communauté et à son bien-être. »
 
En outre, l’étude tentait de déterminer si le sexe des participants influait sur le développement de comportements de bienveillance et d’amitié. Sans surprise, les filles ont fait état d’un plus grand souci d’attention que les garçons. Ces résultats soulignaient cependant que n’importe quel ado valorisant la bienveillance développerait un souci des autres dans la communauté élargie, et ce, quel que soit son sexe.
 
D’après la professeure Doyle, « Cette recherche porte un message essentiel aux enseignants, aux parents et aux psychologues qui travaillent avec des adolescents : si vous encouragez la bienveillance et en donnez l’exemple avec vos proches, les jeunes qui apprennent ces comportements auront de bonnes chances de grandir avec le besoin de laisser une empreinte positive sur leur communauté et sur le monde. »
 
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